L'Ocean Viking a quitté le port de Toulon samedi. 1:25
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Antonino Galofaro , modifié à
L'Ocean Viking a quitté le port militaire de Toulon samedi. L'accueil du navire humanitaire a tendu les relations entre la France et l'Italie. Paris reproche à Rome de ne pas avoir mis de port à disposition pour accueillir les 234 migrants à bord du bateau. Le gouvernement français a d'ores et déjà décidé de renforcer ses contrôles aux frontières. Une décision incomprise par beaucoup d'Italiens.

L'Ocean Viking a quitté le port militaire de Toulon samedi. L'accueil du navire humanitaire, et des 234 migrants à bord, a mis de l'eau dans le gaz entre la France et l'Italie, qui a refusé de mettre un port à disposition. Dans Le Parisien ce week-end, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, met en garde le nouveau gouvernement de Georgia Meloni : il y aura des conséquences si Rome persiste dans cette attitude. Paris a déjà renforcé ses contrôles aux frontières. Une décision incomprise par certains de nos voisins.

Au bord de la mer, des migrants se promènent au milieu des Italiens. Un soleil d'été se reflète sur l'eau, à la frontière avec la France. Ici, la décision de Paris de renforcer les contrôles aux frontières a créé, comme à Rome, l'incrédulité.

"Je pense que ce n'est pas juste"

"Je n'arrive pas à commenter. Ils devraient simplement mieux travailler ensemble", confie Giovanni sur Europe 1. L'Italie est accusée d'inhumanité. Une insulte irrecevable pour Lara, vu les centaines de migrants qu'accueillent les habitants de Vintimille. "Je pense que ce n'est pas juste. Nous en accueillons beaucoup, mais la France pourrait au moins ne pas les renvoyer ici ou ne pas fermer complètement. Vu que nous sommes en Europe, les frontières devraient être ouvertes", estime-t-elle. 

"C'est grave du côté de Meloni comme du côté des Français"

Alessio ne défend ni Rome ni Paris. Il est fatigué de ses crises répétitives. "Meloni dit qu'ici les migrants ne peuvent pas débarquer. Mais la France, jusqu'à présent, les a toujours refusés, donc rien ne change. C'est grave du côté de Meloni comme du côté des Français", assure-t-il sur Europe 1. Rien ne change, comme les contrôles aux postes-frontières à Menton, où une file de véhicules de plusieurs centaines de mètres bloque l'entrée en France.