Nouveau Premier ministre : Sébastien Lecornu multiplie les consultations pour consolider l’alliance entre les macronistes et les Républicains
À peine nommé, Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, s’attelle à sa première mission : cimenter l’alliance entre macronistes et Républicains. Après avoir reçu Gabriel Attal, Bruno Retailleau et Édouard Philippe, le nouveau locataire de Matignon poursuit ses consultations en vue de mettre en place le futur gouvernement.
À Matignon, le temps est à la concertation. Dès sa prise de fonction, Sébastien Lecornu a entamé une série de rencontres avec les responsables politiques. Ce mercredi, il a reçu Gabriel Attal, président de Renaissance, Bruno Retailleau pour Les Républicains, ainsi que l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Ce jeudi matin, il a de nouveau convié les chefs de file du bloc central – Renaissance, MoDem, Horizons – ainsi que les représentants de LR.
L'objectif est de resserrer les rangs de l’alliance gouvernementale, fragilisée par l’échec du vote de confiance qui avait précipité la chute de François Bayrou. Le nouveau Premier ministre veut marquer sa différence : là où son prédécesseur était accusé de négliger l’animation politique de cette coalition fragile, Sebastien Lecornu promet de l’entretenir au quotidien.
Pas question de précipiter les annonces
La feuille de route fixée par l’Élysée est claire : construire des compromis avec la Macronie et la droite, tout en ménageant, si possible, l’appui bienveillant du PS. Une stratégie fidèle au fameux "en même temps" présidentiel. Immigration plus ferme pour la droite, taxation renforcée des plus riches pour la gauche : chacun pourrait obtenir des concessions dans la perspective cruciale du budget 2026.
Pas question toutefois de précipiter les annonces. Sébastien Lecornu entend d’abord consolider les discussions politiques avant de dévoiler la composition de son gouvernement. Si plusieurs poids lourds devraient rester comme Gérald Darmanin à la Justice et Bruno Retailleau à l’Intérieur, le Premier ministre promet des ruptures, "pas seulement sur la forme".