«Nous sommes engagés dans une guerre et nous allons la gagner» contre le narcotrafic, affirme Bruno Retailleau
Le président des Républicains Bruno Retailleau, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, il affirme que la France "est en guerre" contre le narcotrafic, mettant en garde contre une mexicanisation de la France.
La France est-elle en train de perdre du terrain face au narcotrafic ? La situation semble critique à Marseille, alors que le frère d'un militant écologiste, Amine Kessaci, a été assassiné par deux hommes en moto en plein jour. Pour le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, cela ne fait aucun doute : il s'agit "d'un crime d'intimidation" qui constitue "un point de bascule".
Amine Kessaci est en effet connu pour être une figure de la lutte anti-drogue dans la cité phocéenne. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, le militant écologiste l'assure : "Je ne me tairai pas. Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic".
Invité ce mercredi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le président des Républicains et sénateur, Bruno Retailleau, estime que la France est "en guerre" contre les trafiquants de drogue.
Un pays en voie de "mexicanisation" ?
"Je suis fier d'avoir érigé la lutte et la guerre contre le narcotrafic en une grande cause nationale", souligne l'ancien ministre de l'Intérieur, qui estime que la bataille ne fait que commencer. "Je pense que nous avons des succès mais nous sommes engagés dans une guerre. Par exemple, le clan Yoda a été considérablement affaibli après l'arrestation du chef du groupe de narcotrafic, Félix Bingui".
"Mais, aujourd'hui, nous avons des magistrats qui sont sous protection policière. Il y a eu un certain nombre de contrats aussi sur la tête de directeurs de prison. J'avais été critiqué lorsque je parlais de mexicanisation de la France. Mais, aujourd'hui, nous sommes engagés dans une guerre et le texte que nous avons fait voter contre le narcotrafic va donner à l'État, notamment en copiant un peu ce qui a fonctionné contre le terrorisme, une chaîne judiciaire spécialisée, avec un État-major, avec un chef de file qui sera la police nationale, la police judiciaire. Et je pense qu'on aura des résultats contre le blanchiment, contre la corruption des techniques de renseignement. Mais il faut les mettre en œuvre", conclut-il.