Narcotrafic : ce que préconise le rapport du Sénat contre ces réseaux criminels
Rennes, Poitiers, Valence... Partout le même son, celui des fusils qui déchirent le silence. Des narcotrafics qui règlent leurs comptes mais comment les arrêter ? Étienne Blanc, sénateur Les Républicains, coauteur d'un rapport sur les réseaux de trafiquants de drogue est reçu ce lundi par le ministre de la Justice Didier Migaud.
Quelles pistes pour lutter contre le narcotrafic ? Étienne Blanc, sénateur Les Républicains, coauteur d'un rapport sur les réseaux de trafiquants de drogue est reçu ce lundi par le ministre de la Justice Didier Migaud . Ce rapport sénatorial a été signé de concert par les Républicains et les Socialistes. Quelles sont les propositions phares que les parlementaires ont dégagés dans ce rapport ?
Créer un parquet national antistupéfiants
Ils font d’abord un constat : celui d’une France submergée par le trafic de drogue tant dans les métropoles que dans les villes moyennes et jusque dans les campagnes. Il faut un "sursaut", écrivent les membres du palais du Luxembourg. Ces derniers jugent sévèrement les opérations "Place nette" du précédent locataire de la Place Beauvau, Gérald Darmanin. Un bilan qualifié de "décevant", taclent-ils.
Il faut au contraire, selon les sénateurs, lutter contre les flux financiers, taper les narcotrafiquants au portefeuille, saisir les comptes en banque, les voitures et les villas... Avec un outil : créer un parquet national antistupéfiants sur le modèle du parquet antiterroriste. Ce serait le chef de file de la lutte contre les réseaux de drogue.
Depuis, cette proposition a évolué et a été élargie à l’ensemble de la criminalité organisée. Une proposition de loi pourrait être débattue au Sénat, au plus tard, au début de l’année prochaine. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau veut y croire et martèle à ses interlocuteurs qu’un consensus politique peut-être trouvé à l’Assemblée nationale sur ce sujet de la lutte contre les réseaux criminels.