Permission de sortie d'un narcotrafiquant : le parcours chaotique de Ouaihid Ben Faïza
Ouaihid Ben Faïza est bien rentré en détention ce lundi 24 novembre, après une permission de sortie pour se rendre à un entretien d’embauche, permission qui a provoqué un tollé. Faisant partie des 100 détenus les plus dangereux de France, il était incarcéré dans la prison de haute sécurité à Vendin-le-Vieil. Mais la justice a considéré qu’il est possiblement réinsérable. Or, Ouaihid Ben Faïza a déjà eu une deuxième chance, qu’il n’a pas saisie.
Présenté comme l'un des barons de la drogue de La Courneuve, Ouaihid Ben Faïza, 52 ans, est actuellement emprisonné dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Il a eu une permission de sortie pour ce lundi 24 novembre, afin de se présenter à un entretien d'embauche. Mais il est classé parmi les 100 détenus les plus dangereux de France et s'était déjà évadé par le passé.
"Il n’a jamais su faire autre chose que du trafic de stups"
Si la justice lui a donné une seconde chance, il n'a pas su la saisir. Ni même la troisième et la quatrième chance…
A 52 ans, Ouaihid Ben Faïza est une sommité du trafic de stupéfiants en Seine-Saint-Denis. Pour le comprendre, il faut replonger dans les archives policières du début des années 2000. On est à La Courneuve, précisément dans la cité des 4.000, l’ancienne barre Balzac, plaque tournante du narcotrafic dans le département.
D’un côté, les frères Houmani, surnommés les "H". De l’autre la famille Ben Faïza, 10 enfants dont 7 frères originaires de Tunisie. En 2003, l’un d’entre eux blesse grièvement par arme à feu l’un des enfants Houmani. Les Ben Faïza se seraient alors entendus avec les "H" pour indemniser le clan adverse en cédant des points de deal.
Depuis, le parcours criminel des Ben Faïza est ininterrompu. Ouaihid est condamné à 8 ans de prison en 2012 pour trafic de stupéfiants. Son trafic générait à l’époque jusqu’à 10.000 euros par jour, blanchis dans des restaurants kebab.
Deux ans plus tard, un commando armé l’évade lors d’un transfert à l’hôpital. Sa cavale dure deux semaines. Un enquêteur de Seine-Saint-Denis est formel : "Ben Faïza n’a jamais su faire autre chose que du trafic de stups."