Municipales : pour faire barrage à la gauche, LR veut multiplier les alliances
Les Républicains planchent ardemment sur les municipales. Alors que la nomination du nouveau gouvernement se fait attendre, le parti de Bruno Retailleau se penche déjà sur l'avenir. Objectif pour la droite : faire barrage à la gauche.
En attendant la nomination du gouvernement, les Républicains planchent sur les élections municipales. La commission nationale d’investiture du parti s'est réunie hier soir pour investir une trentaine de candidats partout en France, qui chercheront à faire émerger la "vague bleue" que Bruno Retailleau appelle de ses vœux.
La priorité pour LR est claire : faire barrage à la gauche, partout où cela est possible. Partout où un candidat du Nouveau Front Populaire (NFP) pourrait l’emporter, la droite promet de soutenir son adversaire.
Incarner l'union de la droite et du centre
Pour le reste, les Républicains feront du cas par cas. Il serait ainsi possible de soutenir une figure locale bien implantée comme Jean-Michel Aulas à Lyon, Christophe Béchu à Angers ou Robert Ménard à Béziers, ou bien d'incarner l’union de la droite et du centre. Ce pourrait être le cas à Nantes ou à Paris.
Les Républicains veut en tout cas profiter du frémissement dans l’opinion autour de sa présence au gouvernement pour tenter de transformer l’essai. "Il y a un an, la marque était désuète. Aujourd’hui, on ne peut plus faire sans nous" s’enthousiasme la direction du parti, qui voit deux raisons à cela : l’ascension de Bruno Retailleau place Beauvau, et l’incapacité des macronistes à s’implanter localement.
Une union qui préfigure une ligne directrice pour la prochaine élection présidentielle ?
Reste certains choix à arrêter : à Nice par exemple, entre les deux anciens LR Éric Ciotti et Christian Estrosi, mais aussi dans les communes où le RN accédera au second tour.
Enfin, le choix de s’unir avec le centre, s’il était confirmé, pourrait préfigurer une alliance sur le plan national, en vue de la prochaine présidentielle.