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Hadrien Bect, édité par Benjamin Bonneau
Pour la première fois, le chef de l'Etat s'est exprimé sur le scrutin. Et s'il n'est pas très optimiste, Emmanuel Macron assure dores-et-déjà qu'il n'en tirera pas "des conséquences nationales" de "manière automatique". 

Les municipales sont dans deux mois, et ce sera un test pour La République en Marche. Mais au fur et à mesure que le temps passe, les ambitions sont revues à la baisse. La majorité ne s’attend pas à un résultat exceptionnel. Le président, qui refuse souvent de s’exprimer sur le sujet, ne s’attend pas non plus à un raz-de-marée en marche. Il s'est confié sur le sujet mercredi soir, en marge de ses vœux à la presse. 

"Je n’en tirerai pas de manière automatique des conséquences nationales"

"Considérer qu’on peut rafler les municipales comme on gagne les législatives est faux". Son parti à la peine en vue du scrutin du mois de mars, donc Emmanuel Macron démine d’emblée. Et pour anticiper ce que certains marcheurs voient déjà comme un échec annoncé, le chef de l’Etat minimise d’abord la portée du scrutin : "Ce n’est pas une élection nationale, je ne vais pas considérer que les gens votent pour tel ou tel candidat parce qu’ils soutiennent ou pas le président", nous confie Emmanuel Macron, qui en appelle même à de Gaulle, et les municipales 1959, un échec pour le général et son jeune parti.

Forcément, après un tel déminage, ceux qui espéraient un remaniement d’ampleur à la suite de ces élections en seront pour leurs frais. Comme Emmanuel Macron l’a déjà assuré à ses ministres : "Je n’en tirerai pas de manière automatique des conséquences nationales".