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Motion de censure contre Bayrou : pourquoi le RN attendra mercredi pour prendre une décision ?

Mayalène Tremolet - Mis à jour le . 1 min

Le Rassemblement national va-t-il censurer ou non le gouvernement Bayrou ? La question est actuellement débattue au sein des rangs du parti à la flamme. Et le choix semble cornélien tant la volonté de se montrer comme un parti d'opposition est forte. Mais le risque d'être vu comme un organisateur du chaos ambiant froidit nombre d'élus.

François Bayrou n'y échappera pas. Comme pour ses prédécesseurs, le nouveau Premier ministre se retrouvera sous la sentence de la censure. Une première motion de censure sera examinée mercredi par les députés, seulement quelques jours après l'utilisation du 49-3 pour faire adopter le budget de l'État. Le Parti socialiste a d'ores et déjà indiqué qu'il ne voterait pas la censure, quitte à se détacher un peu plus du nouveau Front populaire.

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"Nous regardons les effets, les conséquences" de la censure

Mais que va faire le Rassemblement national, tombeur du gouvernement Barnier ? Au sein des rangs du parti à la flamme, la question divise, y compris la patronne des députés à l'Assemblée, Marine Le Pen. "On a besoin de ce temps, on ne veut pas arriver avec une solution toute faite", argumentent les parlementaires hier, à l'issue de l'annonce du 49-3. 

"Nous n'avons pas la censure obsessionnelle et nous regardons les effets, les conséquences, et si c'est bon pour le pays et pour le peuple français de censurer ce gouvernement ou de laisser vivre", explique Julien Odoul, député RN de l'Yonne. Un discours confirmé par le président du parti, Jordan Bardella, invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mardi matin, qui assure "qu'une réunion aura lieu demain avec Marine Le Pen et les députés" pour décider de la ligne à suivre.

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Un choix cornélien ?

Derrière le discours officiel, les avis contraires se multiplient entre les élus de la branche historique du parti, prêts à faire tomber François Bayrou et les autres qui veulent à tout prix préserver une image de parti responsable. "Avec l'amalgame qui est fait entre la censure et le chaos, on est sous pression", confie une députée qui craint de perdre sa base électorale. 

"C'est un budget anguille, très insidieux, difficile à saisir", explique un autre, pour qui cependant le PS a vendu son âme en s'abstenant. Toujours est-il que la censure n'a en réalité aucune chance de passer sans les voix des socialistes, offrant donc aux RN une occasion de se dresser contre le gouvernement sans devoir assumer les conséquences d'une nouvelle démission du Premier ministre.