Mort du streamer Jean Pormanove : l'Arcom dans le viseur d'une partie du monde politique français
La mort du streamer Jean Pormanove, âgé de 46 ans, victime de sévices de la part de ses partenaires d'écran, remet en question l'utilité de l'Arcom. Malgré plusieurs signalement au cours des derniers mois, le gendarme de l'audiovisuel n'a rien fait, interrogeant plusieurs politiques sur l'interêt de l'organisme pour lutter contre ce genre de contenus en ligne.
Ils étaient des milliers à suivre chaque jour ses lives sur la plateforme Kick. Le streamer Jean Pormanove, est décédé ce lundi dans son sommeil, remettant au centre de l'attention la violence en ligne. L'homme de 46 ans était régulièrement la cible de violences de la part de ses partenaires à l'écran.
Humiliation, étranglement, claques... Les images peuvent être difficiles pour certains publics. Pourtant, l'Arcom, qui régule les contenus à la télé mais aussi sur les plateformes en ligne, n'a rien fait alors que l'organisation a été à plusieurs reprises prévenues par des signalements d'internautes.
L'utilité de l'organisme remis en question
Ainsi, le 15 décembre, puis le 10 février, et à nouveau ces dernières semaines, les signalements à l'Arcom n'ont cessé de pleuvoir. Médias, internautes, associations... Tous se sont mobilisés pour que l'autorité s'empare du dossier, en vain. Le gendarme de l'audiovisuel dit ne pas avoir réussi à joindre le site Kick. Un échec qui remet en question l'utilité de l'organisme, selon le député Renaissance Karl Olive.
"À quoi sert l'Arcom ? Quel est ce zèle ? Encore une fois, on a un certain nombre de sujets sur les régies autonomes en France. On veut faire des économies, donc commençons par fermer celles qui ne servent pas à grand chose. Et force est de constater que l'Arcom doit se remettre en question", estime-t-il au micro d'Europe 1.
Une rencontre avec Kick enfin prévue
Avec 350 salariés et un budget de 50 millions d'euros par an, comment l'Arcom a pu passer à côté d'une telle situation ? Le gendarme de l'audiovisuel a-t-il intentionnellement fermé les yeux? C'est une hypothèse soutenue par l'eurodéputé RN Matthieu Valet. "Quand on n'est pas d'accord avec leur idée, ils aiment bien fermer des chaînes ou des radios. Et quand il y a des propos ou des comportements délictueux, criminels, ou infractionnels, ils ne sont visiblement plus là", s'indigne l'eurodéputé.
Face à la polémique, l'Arcom a été obligé de sortir du silence. L'autorité se dédouane et renvoie la responsabilité aux tortionnaires. Enfin, elle dit avoir réussi à contacter la plateforme australienne. Une rencontre est prévue dans les prochains jours.