Mort de Jean Pormanove : pourquoi l'Arcom n'est jamais intervenue malgré les différentes alertes ?
De nombreuses zones d'ombre persistent après la mort de Raphaël Graven, connu sous le pseudo de "Jean Pormanove". Le corps du streamer de 46 ans doit être autopsié ce jeudi, lui qui était victime de nombreux sévices de la part d'autres streamers. Des violences signalées depuis plusieurs mois et diffusées sur Kick. Pourtant averti depuis plusieurs mois, l'Arcom n'est pas intervenue.
Le corps de Raphaël Graven, alias "Jean Pormanove" sur internet, doit être autopsié ce jeudi dans le cadre de l'enquête sur les circonstances de sa mort. Le streamer de 46 ans est mort dans son sommeil en plein direct lui qui était victime de nombreux sévices. Des actes signalés à l'Arcom qui n'est pas intervenue.
En février dernier, l'Arcom est saisi par la Ligue des droits de l'Homme mais aucune sanction n'est prise
En plus de son statut de gendarme de l'audiovisuel, l'Arcom est aussi le régulateur des plateformes numériques depuis le début de l'année 2022. Elle a donc le pouvoir de saisir la justice pour bloquer ou interdire certains sites ou plateforme en France.
Cela pouvait donc être le cas pour cette plateforme australienne Kick. L'Arcom ne peut pas dire ne pas avoir été avertie de la situation. En décembre 2024, un article sur ces violences commises en ligne est publié par un média d'investigation. La police judiciaire ouvre par la suite une enquête.
En février dernier, le gendarme de l'audiovisuel est même saisi par la Ligue des droits de l'Homme pour les mêmes faits, mais aucune sanction n'est prise. L'Arcom, de son côté, se justifie et explique qu'elle n'a pas trouvé d'interlocuteur de représentation légale de la plateforme dans l'Union européenne. Quoi qu'il en soit, l'instance aurait dû exiger, en vertu du règlement sur les services numériques, d'être mise en relation avec un dirigeant de la plateforme et de prendre des mesures en attendant cela, chose qu'elle n'a donc jamais faite.