Une météo pluvieuse et des pénuries de carburant pourraient démobiliser une partie des manifestants. 1:03
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Alexis Delafontaine, édité par Juliette Moreau Alvarez
Dimanche, la France Insoumise a appelé à la mobilisation. Dans les faits, c'était le moment opportun pour manifester : inflation, pénurie, passage en force du gouvernement au Parlement… Pourtant, le manque de carburant, le mauvais temps, et la préparation à la grande mobilisation de mardi pourrait démobiliser les manifestants.

Dimanche se tient la manifestation "contre la vie chère" de la Nupes, à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon qui veut concentrer les colères, mais sans garantie de succès. Sur le papier, tous les voyants sont au vert pour le leader insoumis : l'inflation étouffe les Français, les pénuries d'énergie menacent les plus précaires pour l'hiver, les grèves s'accumulent et le gouvernement prépare son passage en force à l'Assemblée avec le 49.3. Une vraie poudrière que Jean-Luc Mélenchon souhaite embraser.

Une mobilisation qui pourrait retomber comme un soufflé

"Demain après-midi, il faut une démonstration de force face au gouvernement" souligne l'ex-député insoumis samedi. Mais dans les faits, le risque d'une faible participation reste bien présent. Déjà, une météo pluvieuse et des pénuries de carburant démobiliseront une partie des manifestants. Mais surtout, la lassitude de la population envers la Nupes depuis les affaires Adrien Quatennens et Julien Bayou ou encore la division avec les grands syndicats qui ont prévu leur propre manifestation mardi matin.

Pas de quoi inquiéter la France insoumise : 103 bus déjà remplis de militants sont affrétés pour Paris, assure la députée Aurélie Trouvé. La manifestation pourrait réunir tout de même 30.000 manifestants, dont un bloc radical selon la police. En plus de Paris, des rassemblements sont prévus dans d'autres villes du pays.