Ministère du Travail : Mailly apprécie le directeur de cabinet, ancien du Medef

Jean-Claude Mailly a salué un homme de "dialogue".
Jean-Claude Mailly a salué un homme de "dialogue". © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Le secrétaire général de Force Ouvrière a salué un homme "qui aime le dialogue et qui aime la négociation collective".

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a jugé "pas mal" samedi la nomination d'Antoine Foucher comme directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, jugeant que cet ancien négociateur du Medef appréciait "la négociation collective".

Quelqu'un "qui aime le dialogue". "C'est quelqu'un que je connais, qui aime le dialogue, qui aime la négociation collective, c'est pas mal", a déclaré Jean-Claude Mailly sur France Inter. Antoine Foucher, passé par le cabinet de Xavier Bertrand sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, était directeur général adjoint du Medef en charge du social jusqu'en 2016, où il a démissionné de l'organisation patronale. "Au-delà des noms, j'aime autant que celui ou celle qui est directeur de cabinet du ministre de Travail ne vienne pas de Bercy", a ajouté Jean-Claude Mailly.

Nécessité d'une "véritable concertation". Sur la réforme du droit du travail, promise par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, le responsable de Force ouvrière n'a pas voulu se prononcer sur le fond car "franchement, je ne sais pas où ils veulent aller". Il n'a pas condamné a priori un éventuel recours aux ordonnances, qui permet d'accélérer la mise en oeuvre de la réforme, même si ce n'est "pas forcément le meilleur outil démocratique". "Si on est d'accord avec le contenu on peut faire une ordonnance pour essayer d'aller plus vite", mais cela nécessite "une véritable concertation" en amont, et pas seulement une "consultation" telle que voulue par le Premier ministre Edouard Philippe.

Candidat, Emmanuel Macron avait promis de donner plus de place à l'accord d'entreprise, d'instaurer le référendum à l'initiative de l'employeur ou encore de plafonner les indemnités prud'homales en cas de licenciement sans cause réelle ou sérieuse (hors discrimination et harcèlement), ce que contestent tous les syndicats.