Le député Guillaume Peltier estime que le classe politique a sa part de responsabilité quant aux menaces reçues par les députés 4:23
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Julien Holtzer , modifié à
Invité de Sonia Mabrouk dans "Le Grand Rendez-vous", le député Guillaume Peltier estime que le classe politique a sa part de responsabilité quant aux menaces reçues par les députés. Il ajoute aussi que tous les propos tenus à l'encontre des Français ainsi que les décisions prises par Emmanuel Macron n'ont fait qu'alourdir un climat social au bord de l'asphyxie.

Depuis l'adoption du projet de loi concernant le pass vaccinal, le climat social est proche de l'asphyxie. Cette désunion entre l'exécutif et les citoyens a été matérialisée par de nouvelles manifestations, des propos véhéments à l'encontre du chef de l'Etat et la multiplication des menaces envers les députés.

Invité de Sonia Mabrouk dans "Le Grand Rendez-vous", le député Guillaume Peltier estime que le classe politique n'est pas étrangère quant aux menaces reçues par les députés. "Par ma position de député qui pense différemment, je reçois des menaces. Je dénonce de manière très forte toutes ces violences, mais je dis aussi que la classe politique porte une forme de responsabilité", a-t-il expliqué avant d'ajouter que tous les propos tenus à l'encontre des Français non-vaccinés par Emmanuel Macron n'ont fait qu'accentuer ce climat de défiance extrême autour de la non-vaccination, dans la société, et a contribué à renforcer la vision manichéenne d'un grand nombre des vaccinés. "Le président utilise des mots lourds et tente de détourner les Français de l'essentiel et de créer, au fond, une double société. Un clivage entre les vaccinés et les non-vaccinés. Je dénonce cette attitude".

"Un non-vacciné testé négativement est moins dangereux pour notre santé qu'un vacciné qui porte le virus"

Pour tenter un apaisement, il appelle la classe politique à la retenue et à la sagesse aussi sur les questions sanitaires et exhorte Emmanuel Macron à temporiser. "Je pense que le président serait avisé de présenter aux Français ces dispositifs complémentaires pour apaiser notre société. Chacun a bien compris qu'un non-vacciné, testé négativement, est moins dangereux pour notre santé qu'un vacciné qui porte le virus", a-t-il assuré.