Mélenchon nourrit «une stratégie de déstabilisation de notre société», estime François Bayrou

François Bayrou s'est exprimé sur les manifestations en marge de la réforme des retraites.
François Bayrou s'est exprimé sur les manifestations en marge de la réforme des retraites. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Ce dimanche, le patron du MoDem François Bayrou est revenu sur les mobilisations contre la réforme des retraites et a affirmé que Jean-Luc Mélenchon avait "une stratégie de déstabilisation de notre société, par la multiplication des affrontements". Il a également plaidé pour "l'ordre" face à "ceux qui voudraient obtenir le chaos".

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon entretient "une stratégie de déstabilisation de notre société" en multipliant "les affrontements", a estimé dimanche sur Radio J François Bayrou, le patron du MoDem, plaidant pour "l'ordre" face à "ceux qui voudraient obtenir le chaos". Jean-Luc Mélenchon a "une stratégie de déstabilisation de notre société, par la multiplication des affrontements. C'est une stratégie pour obtenir la prise de contrôle de la société par un mouvement idéologique qui imposerait sa vue aux autres et c'est ce qu'on appelle une révolution", a fait valoir François Bayrou.

François Bayrou fustige le "mouvement de déstabilisation et de destruction"

Face à ce mouvement contestataire, François Bayrou affirme avoir "toujours été du côté des réformistes" qui disent "Prenons notre monde comme il est". Car, "on ne peut pas trouver de pays dans lequel l'éducation est gratuite, la santé est gratuite, le chômage est garanti à tout le monde et la retraite est garanti à tout le monde", a insisté le Haut-commissaire au Plan.

François Bayrou a aussi fustigé le "mouvement de déstabilisation et de destruction", mené par les auteurs de violences dans les manifestations, "un mouvement réfléchi, concerté, sans aucun lien avec la réalité" assis sur "une idéologie nihiliste" qui vise à "la prise de contrôle de la société par la violence".

Selon le ministère de l'Intérieur, 441 policiers et gendarmes ont été blessés jeudi lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Samedi, une manifestation interdite contre des bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres a aussi tourné à l'affrontement entre gendarmes et militants. Face aux accusations de violences policières, François Bayrou a admis qu'il pouvait "y avoir des dérapages". Mais les policiers "ont des familles, ils ont des enfants, ils ont leurs soucis et leur situation n'est pas mirobolante", a-t-il mis en avant. "Il y a des hommes derrière les casques", "qui sont blessés d'être constamment jetés à la vindicte populaire", a-t-il appuyé. 

"Éviter la politique par à-coups"

Concernant la réforme des retraites, François Bayrou a admis "des insuffisances" de la majorité : "ce qui a manqué, c'est qu'on explique simplement la situation à chacun des citoyens français et que chacun puisse se faire une idée", a-t-il plaidé, évoquant "une présentation fallacieuse, ou trop optimiste" sur l'état des comptes du régime de retraites.

"Tout le monde s'est trompé complaisamment, majorité et opposition", a-t-il assuré, épargnant juste Emmanuel Macron qui "lui au moins a dit les mots sur la situation du pays". Face à la crise politique, François Bayrou a affirmé qu'il valait mieux "éviter la politique par à-coups", par une dissolution, un remaniement massif, ou un changement radical de cap. Mais "je pense qu'il y aura forcément des reconfigurations (...) pour l'ensemble de l'exécutif", a-t-il ajouté.