Match France-Israël : «Le boycott n'est pas acceptable», estime Benjamin Haddad
Jeudi se tiendra au Stade de France le match de la ligue des nations opposant la France à Israël. Mais après les violences à Amsterdam, les autorités françaises craignent des débordements antisémites et un dispositif de sécurité très conséquent a été déployé. Pour Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe et invité de Sonia Mabrouk, "il ne faut rien laisser passer".
C'est un match à très haute tension entre la France et Israël qui se tiendra à jeudi soir. Après les attaques de vendredi dernier à Amsterdam contre des supporters israéliens, Bruno Retailleau assure prendre les mesures de sécurités nécessaires pour la tenue de ce match. Et la sécurité devrait être au niveau maximum, car Emmanuel Macron sera présent dans les tribunes du Stade de France. Pour autant, les autorités israéliennes ont appelé leurs ressortissants à ne pas s'y rendre.
Invité de la Grande interview Europe 1-CNews, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, tient à rassurer. "Les footballeurs et les supporters israéliens sont les bienvenus à Paris, comme d'ailleurs l'étaient les athlètes israéliens dans les Jeux olympiques. Des forces politiques nous demandent le boycott. Ce n'est pas une pratique acceptable. Le sport doit être un moment d'amitié entre les peuples", affirme-t-il au micro de Sonia Mabrouk.
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Contre l'antisémitisme, "il faut une main absolument ferme"
"Je me félicite encore une fois qu'on n'ait pas cédé à l'intimidation. On n'a pas céder au chantage" de délocaliser ce match, complète-t-il. Pour rappel, des heurts ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi dernier à Amsterdam à la suite d'un match de Ligue Europa entre l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, Israël dénonçant des violences "effroyables" contre ses supporters et envoyant des avions pour leur porter assistance.
La peur qu'un incident similaire se déroule en France cette semaine est donc très présente. "Cette haine d'Israël est utilisée comme un carburant pour attaquer des Juifs. Et là dessus, les responsables politiques ont une responsabilité, puisqu'on voit ceux, comme la France insoumise, qui ont utilisé la question palestinienne comme un carburant électoraliste, avec des conséquences parfois dans la violence. Pendant longtemps, on n'a pas suffisamment dénoncé, on n'a pas suffisamment combattu. Donc aujourd'hui, il faut une main absolument ferme, il ne faut rien laisser passer", conclut le ministre. Pour garantir la sécurité des footballeurs et des supporters israéliens jeudi, environ 4.000 policiers et gendarmes vont être mobilisés.