Marine Le Pen opposée aux statistiques ethniques au nom de "l'unité" du pays

Marine Le Pen
Marine Le Pen s'est dite opposée aux statistiques ethniques au nom de "l'unité" du pays © AFP
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avec AFP , modifié à
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a rejeté l'idée de statistiques ethniques. "Je sais que cela débouche sur la division, le conflit, la violence" et "je veux la paix dans mon pays, la sérénité, l'unité", a insisté la députée du Pas-de-Calais. Elle a également taclé la proposition du ministre de la Ville, Julien Denormandie, de supprimer le mot "race" de la Constitution. 

Marine Le Pen a rejeté dimanche sur LCI l'idée de statistiques ethniques, prélude selon la présidente du Rassemblement national à de la "discrimination positive à l'américaine", et risquant de déboucher sur "la division" et "le conflit" dans le pays. "On va mettre en place à l'américaine le calcul des gens en fonction de leur couleur? Ça n'est pas ma vision. J'ai une vision profondément républicaine", a déclaré l'ancienne candidate à la présidentielle. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a suggéré samedi de rouvrir "de manière apaisée et constructive le débat autour des statistiques ethniques", interdites en France. 

Selon la présidente du RN, "elles servent à préparer de la discrimination positive à l'américaine" avec par exemple des "points", selon la couleur de peau, pour entrer à l'université. "Je sais que cela débouche sur la division, le conflit, la violence" et "je veux la paix dans mon pays, la sérénité, l'unité", a insisté la députée du Pas-de-Calais.

"Il faut lutter contre tous les racismes"

Quant à l'idée remise sur la table par le ministre de la Ville Julien Denormandie de supprimer le mot "race" du préambule de la Constitution, Marine Le Pen l'a taclée: "c'est bien une vision En Marche". "Supprimer le mot va supprimer le mal ?", a-t-elle interrogé.
Dans les manifestations samedi contre le racisme et les violences policières, Marine Le Pen a vu "un déferlement de haine à l'égard des policiers, à l'égard donc de la Nation".

Au sujet de la banderole déployée à Paris par des militants identitaires et portant l'inscription "Justice pour les victimes du racisme anti blanc", elle a jugé qu'"il faut lutter contre tous les racismes", alors qu'"on a le sentiment que les victimes du racisme anti blanc, qui existent, sont balayées". Enfin, Marine Le Pen s'est insurgée contre les dégradations de statues et monuments liés à l'histoire coloniale française ou à la traite négrière, dans le viseur de militants antiracistes: "il n'est pas question de déboulonner les statues, de réécrire l'histoire".