Face aux positions d'Emmanuel Macron, Marine le Pen vante une troisième voie sur le dossier ukrainien
Marine Le Pen s’oppose à la stratégie diplomatique d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine, dénonçant une "télé-diplomatie" inefficace et alarmiste. Elle tente d’affirmer une position distincte, prônant une politique étrangère indépendante des États-Unis comme de la Russie, tout en cherchant à renforcer sa crédibilité sur la scène internationale.
Alors qu’Emmanuel Macron multiplie les initiatives pour tenter de faire peser l’Europe dans les négociations autour d’un accord de paix en Ukraine, difficile pour ses adversaires d’exister politiquement. Marine Le Pen accuse néanmoins le chef de l’État de "jouer avec les peurs" et lui reproche de faire de la "télé-diplomatie", qu’elle juge inefficace.
La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée cherche à la fois à se distinguer du président, sans risquer d'apparaître irresponsable sur les questions internationales.
"Il faut être conscient que les nations n’ont pas d’amis"
Quel positionnement adopter en matière de relations internationales ? Marine Le Pen cherche la meilleure réponse, dans une période marquée par l’omniprésence d’Emmanuel Macron.
La présidente des députés RN s’oppose ainsi, presque par principe, au chef de l’État, accusé de s’être illusionné sur le soutien des États-Unis à l’Ukraine, là où elle, défend désormais une ligne de totale indépendance avec Washington, comme avec Moscou.
"Il faut être conscient que les nations n’ont pas d’amis. À partir du moment où vous avez cette vision-là, sage et raisonnable, vous n’êtes étonnés de rien puisque vous avez cette distance nécessaire pour pouvoir juger les événements", explique-t-elle.
Une volonté d’apparaître crédible
Cette ligne offre à Marine Le Pen une riposte toute trouvée aux accusations portées par ses adversaires et qu’elle conteste : sa supposée russophilie d’une part, alimentée par le crédit russe souscrit en 2014, et sa proximité d’idées avec Donald Trump d’autre part, connu comme elle, pour son patriotisme revendiqué.
L’enjeu pour Marine Le Pen, c’est d’apparaître crédible sur un sujet où Emmanuel Macron bénéficie de l’effet drapeau et qui, par ricochet, joue souvent en sa défaveur.