Pour le 1er mai, de nombreuses manifestations auront lieu un peu partout en France. 1:10
  • Copié
Alexis Delafontaine, édité par Laura Laplaud , modifié à
Qui dit 1er mai, dit traditionnelles manifestations syndicales. Mais cette année, ces défilés auront un arrière goût politique, entre l'élection présidentielle qui vient de prendre fin et les législatives qui se profilent. Pouvoir d'achat, inflation, retraites, tous les ingrédients sont réunis pour un troisième tour social.

À l'occasion de la fête des travailleurs ce 1er mai, de nombreuses manifestations auront lieu un peu partout en France ce dimanche. Des défilés suivis de près car ce 1er mai 2022 prend place dans une situation économique très tendue. Alors que les discussions autour d'un accord législatif sont toujours en cours à gauche, ces manifestations sont une opportunité en or.

Une forte mobilisation dans la rue ? 

"On attend beaucoup de monde, mais peu de débordement", affirment les forces de l’ordre. Entre la hausse des prix, 4,8% ce mois-ci et la croissance à taux zéro depuis le début de l’année, la contestation sociale est de plus en plus forte. Et ce, malgré, l’augmentation du Smic de 72 euros, la remise de 18 centimes sur le litre d’essence et la prime d’activité. À cela, s'ajoute la campagne des élections législatives à venir.

À gauche, l’occasion est idéale. Une semaine après la victoire d’Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon veut faire une démonstration de force. Pour remettre sur la table des débats le pouvoir d’achat et ainsi fragiliser la majorité avant les législatives. "On doit montrer notre puissance de mobilisation", malgré l’absence au second tour, confie un "insoumis".

Mais c’est également un moyen pression sur les autres formations de gauche pour enfin aboutir à une union derrière le président de la France insoumise.