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1er-mai à Paris : le Parti socialiste dénonce des agressions contre ses militants et élus

Mayalène Trémolet avec AFP - Mis à jour le . 3 min

Le Parti socialiste a dénoncé jeudi des agressions de black blocs contre ses militants et élus lors du cortège parisien du 1er mai. Olivier Faure et Boris Vallaud ont fustigé des violences qu’ils jugent contraires aux luttes sociales et annoncé des suites judiciaires.

Le Parti socialiste a dénoncé jeudi des agressions physiques, par des black blocs, contre certains de ses militants et élus dans le cortège parisien du 1er-Mai, le patron des députés PS Boris Vallaud promettant de saisir la justice.

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"À Paris, des socialistes ont été physiquement agressés par des black blocs, ignorant toute conscience collective en ces temps de bascule historique. Par leurs méthodes, ils discréditent les combats qu'ils prétendent porter", a dénoncé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur X. Entre les lignes, Olivier Faure appelle à ne rien laisser passer, mais refuse de désigner un climat hostile et des responsables précis.

"Tout le monde déteste le PS"

"Violences graves et inacceptables. Ces perturbateurs sont les ennemis des travailleurs et de la gauche. Tout mon soutien aux camarades blessés", a écrit Boris Vallaud, annonçant saisir le parquet. "Ils ne nous font pas peur, ils ne feront pas taire les socialistes", a-t-il ajouté. Selon un journaliste de l'AFP, des manifestants habillés de noir, certains portant des drapeaux antifas, ont vivement bousculé élus et militants PS qui avaient un stand sur le trajet de la manifestation.

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"Tout le monde déteste le PS", ont scandé ces manifestants hostiles à la présence socialiste. Le député socialiste Jérôme Guedj, qui avait dû quitter un rassemblement dimanche contre l'islamophobie après avoir essuyé des invectives aux relents antisémites, a dû être écarté du cortège, selon des images de télévision.

"Un premier groupe virulent nous a fait des doigts d'honneur, nous a insultés de 'traîtres' en chantant 'tout le monde déteste le PS'", a raconté Jérôme Guedj à l'AFP. "Puis ont débarqué 20-30 personnes habillées en noir, comme des blacks blocs, qui sont allées au contact. Elles ont frappé des gens et ont mené une charge en jetant plusieurs bombes agricoles", a-t-il poursuivi. "Pour moi c'était des black blocs et des antifas", a-t-il ajouté, en précisant : "ces gens-là se tournaient beaucoup vers moi pour m'insulter".

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"Je veux dire aux militants agressés tout mon soutien", répond Retailleau

Les accusations en "traitrise" reviennent régulièrement contre le PS au sein de la gauche radicale et de l'extrême gauche depuis la décision PS de ne pas voter les motions de censure contre François Bayrou, l'hiver dernier.

"Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocks : ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing (...) un camarade a été lynché au sol, un autre élu a été blessé", a raconté sur X l'eurodéputée Chloé Ridel. Le stand du PS a été "détruit", a-t-elle ajouté.

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a confirmé que "les forces de l'ordre sont intervenues pour sécuriser les lieux et procéder à des interpellations". "Je veux dire aux militants agressés tout mon soutien. Nous ne reculerons pas devant la violence politique que l'extrême gauche essaie d'installer dans notre pays", a-t-il ajouté sur X. Interrogée sur LCI, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a répondu que "ce sont les violences qui ne sont pas les bienvenues dans ces cortèges".

Si Olivier Faure repousse au maximum la rupture avec la gauche de Jean-Luc Mélenchon, cet incident devrait aggraver les tensions au sein du Nouveau Front populaire. À l'approche du futur congrès du PS, plusieurs grandes figures du parti à la rose dénoncent la ligne ambiguë de leur secrétaire général face à La France insoumise et rappellent des précédents. Il y a quelques jours, le député Jérôme Guedj avait été exfiltré d'une grande marche contre l'islamophobie.