Macron, "pas obsédé par les sondages" souligne avoir un mandat de 5 ans

"La situation est assurément moins favorable qu'il y a un an. Ce n'est pas une grande surprise pour moi", admet Emmanuel Macron.
"La situation est assurément moins favorable qu'il y a un an. Ce n'est pas une grande surprise pour moi", admet Emmanuel Macron. © ETIENNE LAURENT / POOL / AFP
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avec AFP
Dans un entretien enregistré samedi pour la chaîne américaine, le chef de l'État a défendu des réformes qu'il estime "nécessaires" pour le pays, alors que sa cote de popularité est au plus bas. 

Emmanuel Macron assure qu'il n'est "pas obsédé par les sondages" où il est en chute ces derniers mois, rappelant que son mandat est de "cinq ans" et qu'il défend des réformes "nécessaires". "J'ai un mandat de cinq ans et je ne suis pas obsédé par les sondages", affirme en anglais le président français, dans un entretien à CNN enregistré samedi.

Une cote de popularité tombée à 21%, la plus basse depuis le début de son mandat. Selon une récente vague de sondages, la cote de popularité du chef de l'État est passée sous le seuil des 30% d'avis favorables. Dans le dernier, publié jeudi (YouGov pour le HuffPost et CNews), celle-ci tombe à 21%, son plus bas niveau depuis le début du quinquennat. "C'est absolument vrai que mes sondages ont baissé parce que j'ai fait passer des réformes très impopulaires. Et devinez quoi: j'ai été élu précisément parce que tous mes prédécesseurs ont échoué ou ont décidé de ne pas faire ces réformes", insiste le président, qui estime que ces réformes sont "nécessaires" et que sa "responsabilité est de ne pas s'arrêter".

"La situation est assurément moins favorable qu'il y a un an. Ce n'est pas une grande surprise pour moi", ajoute Emmanuel Macron, se disant convaincu de pouvoir mener à bien ses réformes et notant que certaines parmi celles déjà menées étaient pourtant considérées comme "totalement impossibles".

La métaphore de son couple avec la situation de la France. Après avoir été interrogé par le journaliste de CNN Fareed Zakaria sur sa rencontre, à l'âge de 16 ans, avec Brigitte Macron de 24 ans son aînée, le chef de l'État a fait un parallèle avec la situation du pays. "Vous avez fait référence à mon passé. J'ai passé de nombreuses années sans le respect de beaucoup de gens (...) avec même des gens que j'aimais qui ne comprenaient pas totalement ce que je faisais. Mais à la fin, parce que c'était sincère, parce que j'étais en accord avec moi-même, et que je ne me suis jamais arrêté, ils l'ont reconnu et accepté". "Donc, je suis personnellement et fermement persuadé que les Français vont progressivement reconnaître (...) que nous faisons ce qui est le mieux pour le pays", ajoute Emmanuel Macron.