Macron esquisse un mea culpa sur la suppression des emplois aidés

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(Photo d'illustration.) © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la République a reconnu que beaucoup d'associations et de villes ont souffert de la suppression des trois quarts des contrats aidés, initié par son gouvernement. 

Emmanuel Macron a reconnu lundi devant des élus franciliens que la forte réduction des emplois aidés décidée par le gouvernement a posé "un vrai problème pour beaucoup d'associations et de villes" et il s'est dit ouvert à de nouveaux dispositifs pour les remplacer. "Cela a été une mesure dont la philosophie est bonne mais force est de constater que dans les lieux fragiles, cela a fait souffrir. Il ne faut pas se voiler la face. Il faut accélérer les mesures de compensation", a-t-il dit, en réponse aux critiques de nombreux maires et associations sur ce point lors d'un débat à Evry-Courcouronnes, dans l'Essonne.

Un futur "grand plan pour les petites associations". Et le chef de l'Etat d'annoncer un futur "grand plan pour les petites associations", contenant des mesures pour compenser la disparition des emplois aidés.  Le gouvernement est en train de supprimer les trois quarts de ces contrats, qui sont passés de 320.000 en 2017 à 130.000 budgétés pour 2019.

La piste des "emplois francs associatifs". "On a fortement réduit les emplois aidés mais il faut continuer à développer fortement les PEC (parcours emplois compétences), qui ne sont pas assez utilisés parce que pas assez connus, la garantie jeune et l'ouverture du service civique", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat s'est aussi dit prêt à envisager des "emplois francs associatifs", sur le modèle des emplois francs pour le secteur privé, un dispositif qui prévoit des aides de l'Etat pour l'emploi de résidents des quartiers défavorisés. "Vous avez ouvert cette piste, je suis prêt à ce qu'on la regarde", a-t-il souligné. "Ce qui sort du débat, c'est de dire qu'on doit 'booster' le tissu associatif par un dispositif d'emplois francs associatifs pour les petites associations", a-t-il préconisé.

Après les communes rurales, Emmanuel Macron venait se confronter aux maux des banlieues, en venant rencontrer élus et associations de la commune d'Essonne. Avant cette réunion, son 5e grand débat depuis le 15 janvier, il avait effectué une visite surprise sur le terrain, dans les locaux de l'association Génération II, qui se consacre à l'insertion des jeunes.