Après le Lot, direction la Drôme pour Macron. 1:10
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Jean-Rémi Baudot, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Emmanuel Macron se rend ce mardi dans la Drôme pour la deuxième étape de son tour de France. Pour ce déplacement, il a choisi de rencontrer les restaurateurs à la veille de l’élargissement du déconfinement. Là encore, son agenda est plus large et vise à tenter de débusquer les signaux faibles d'une menace politique.

Les restaurants vont pouvoir ouvrir leur salles mercredi 9 juin. En amont, Emmanuel Macron se rend dans la Drôme. Cette deuxième étape du tour de France du Président, après le Lot où il a notamment évoqué le tourisme, est une journée consacrée aux métiers de la restauration. Au-delà d’aller "prendre le pouls du pays" comme il le dit, le président de la République veut tenter de capter les signaux faibles qui pourraient témoigner d'une potentielle éruption de colère. Et pour cela, aller sur le terrain ne suffit pas.

Lors de son itinérance mémorielle de 2018, Emmanuel Macron avait rencontré des milliers de Français sur les routes pendant une semaine. Pourtant, il ne perçoit alors pas la colère des "gilets jaunes" qui éclatera deux semaines plus tard. Ce tour de France a pour objectif affiché de retrouver "la réalité actuelle du pays", théorise un conseiller.

Repérer les signaux faibles

Pourtant, en coulisses, l’Elysée travaille surtout à repérer des signaux faibles, des colères qui peuvent s’agréger et devenir une menace politique. Parmi elles, la question des compteurs linky, des cantines scolaires, des horaires de train. Des sujets de la vie quotidienne qui sont autant d’irritants potentiels.  Les éoliennes, revenues dans les discussions ces derniers jours, pourraient aussi être un éventuel déclencheur. "Ceux qui n’ont que le paysage comme patrimoine, ils ne les acceptent pas", affirme un proche du Président à titre d'exemple.

Emmanuel Macron et ses équipes notent donc tous les sujets, lors des réunions avec les élus comme lors des bains de foule. L'enjeu est double pour le chef de l’Etat : d'une part éviter le piège d’une fronde populaire ou sociale pour sa dernière année de quinquennat et d'autre part nourrir son futur programme en tentant de répondre à ces colères.