Les tensions entre Eric Ciotti (à droite) et Bruno Retailleau (à gauche) sont nombreuses depuis la présentation du nouvel organigramme des Républicains. 1:24
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Alexandre Chauveau, édité par Yanis Darras , modifié à
A peine présenté, déjà critiqué. Le nouvel organigramme des Républicains, présenté par Éric Ciotti, attise la colère de Bruno Retailleau. Le sénateur LR, arrivé au second tour du congrès LR, s'estime lésé. Au sein du parti, beaucoup estiment que ces tensions "symbolisent les ambiguïtés de la droite".

C'est un ornganigramme qui provoque des remous. Le nouveau leader des Républicains, Eric Ciotti, a proposé une cinquantaine de postes à ses proches, mais aussi à ceux de ses anciens adversaires Aurélien Pradier, devenu vice-président LR. Mais de son côté, le sénateur LR Bruno Retailleau, ne se satisfait pas du tout de la nouvelle répartition des postes. 

Des électeurs pas suffisamment respectés pour Retailleau

Le patron des sénateurs LR en veut à Éric Ciotti d'avoir rompu l'accord qu'il aurait noué quelques heures avant la publication de l'organigramme. Bruno Retailleau estime que les 46% d'électeurs qui ont voté pour lui au second tour ne sont pas suffisamment respectés. Ce dernier regrette notamment une trop faible représentation de ses proches au sein du nouveau comité stratégique du parti.

Alors, au-delà des postes, c'est surtout la nature de la relation entre les deux hommes qui est en jeu. "Je ne peux pas me résoudre à travailler dans la méfiance", déclare Bruno Retailleau dans les colonnes du journal Le Figaro. Pas question pour autant de faire naître une quelconque guerre fratricide.

Un symbole "des ambiguïtés de la droite"

Les deux figures des Républicains ont bien conscient de l'obligation pour le parti de se rassembler et d'apparaître unis, notamment en pleine séquence des retraites. Il n'empêche, le nouvel organigramme est largement commenté en interne. Véritable "armée mexicaine" pour les uns, "symbole des ambiguïtés de la droite" pour les autres, le tandem Aurélien Pradier et François-Xavier Bellamy notamment, laisse dubitatif. 

"C'est le rouge et le noir", analyse un cadre au sujet des deux nouveaux numéro deux du parti. "Aux antipodes tant humainement que sur le plan des idées", estime-t-il.