Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, compare le projet de loi immigration à une "boite à outils utile". 1:27
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Jacques Serais / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Alors que se tenait le traditionnel Conseil des ministres ce mercredi matin, le gouvernement tente de défendre son projet de loi immigration au lendemain de la parution d'une tribune dans "Libération" où certains élus de la majorité appelaient à régulariser les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

Cette loi immigration occupe décidément une place prépondérante au cours de cette rentrée politique. Mardi, certains élus de la majorité co-signaient, avec leurs collègues de la Nupes, une tribune, dans Libération, appelant à régulariser les travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Une disposition bel et bien prévue dans l'article 3 du projet de loi, mais qui suscite une levée de bouclier dans les rangs des Républicains.

Mais sous la pression de la droite et de la gauche, l'exécutif ne veut rien lâcher. Si LR réclame le retrait de l'article en question, ce point est non négociable du point de vue du gouvernement, à en croire son porte-parole, Olivier Véran.

"En quoi peut-on faire confiance aux LR"

"Le projet de loi qui est sur la table, c'est le nôtre. Il est sur ses deux jambes : une sur les expulsions de ceux qui n'ont pas vocation à rester et une autre pour faciliter le travail lorsque c'est utile au pays et lorsque c'est bon pour les personnes concernées. Il s'agit de permettre que les personnes qui ont un emploi puisse faire valoir le droit à être régularisé sous conditions. Donc c'est cet équilibre du texte initial, c'est une boîte à outils qui est utile", a-t-il déclaré au sortir du Conseil des ministres. 

L'exécutif devra tout de même dégager une majorité à l'Assemblée afin d'éviter le recours au fameux 49.3. "Le texte est construit comme ça, Élisabeth Borne tient à présenter un texte équilibré", répète un conseiller. "Et en quoi peut-on faire confiance aux LR", interroge un autre. "Aujourd'hui, c'est l'article 3 et demain, ils réclameront autre chose". Reste que, sans les voix de la droite, il sera difficile pour l'exécutif de trouver une majorité pour faire adopter le texte. D'où ce souhait, exprimé hors micro par un ministre de poids, "il faut aller chercher la gauche sur l'immigration".