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Alexis Delafontaine avec AFP / Crédits photo : ALEXANDRE BRE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Tiraillée de toutes parts ces derniers mois, l'alliance des partis de gauche Nupes est mise à mal par des passes d'armes à répétition entre ses composantes (EELV, PS, LFI, PCF), sur la police, les élections à venir ou encore le rappeur Médine.

Le patron du PS Olivier Faure a défendu jeudi le principe d'une candidature autonome de son parti aux élections européennes de juin, tout en appelant à "un projet commun et un candidat unique pour (l'élection présidentielle de) 2027", dans un entretien à Libération. Souhaitée par les troupes LFI de Jean-Luc Mélenchon, l'idée d'une liste commune de la Nupes a une nouvelle fois été repoussée par le leader socialiste, à l'unisson d'EELV et du PCF, qui entendent eux-aussi faire cavalier seul.

Les quatre partis de la Nupes ont fait jeudi leur rentrée politique en ordre dispersé sur fond de désaccords au sujet des élections européennes et de polémique autour du rappeur Médine, qui a pu mesurer le soutien des écologistes en dépit des accusations d'antisémitisme. Le rappeur est d'ailleurs attendu aux journées d'été de La France insoumise ce vendredi.

Mélenchon au centre des attaques

"Avec le comportement actuel de Jean-Luc Mélenchon, ça ne risque pas de durer", lance l'un des fondateurs de la Nupes. L'ancien leader insoumis est au centre des attaques. En attendant de respecter l'autonomie de chacun des membres de la Nupes, Olivier Faure tacle directement Jean-Luc Mélenchon.

Face à des propos parfois encore plus violents, l'insoumis Alexis Corbière lance un appel au calme. "La manière dont on se parle doit permettre que chacun s'écoute. Pas la peine de se dire des mots qui sont plus agaçants qu'autre chose. Tout le monde sait très bien que dans une discussion, si les mots vont trop loin, après les gens n'écoutent plus, donc il faut trouver le bon ton."

L'ancien leader insoumis répond par l'ironie

Le bon ton est celui de l'ironie pour Jean-Luc Mélenchon. Vendredi, lors d'un débat avec la ministre du Travail espagnole d'extrême gauche, il demande : "est-ce que tes alliés socialistes te respectent ?". La politique répond par un "oui", auquel l'insoumis ajoute, un sourire aux lèvres, "tiens donc, c'est réellement possible".