Alors que la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que le projet de loi sur l'immigration ne serait pour l'instant pas présenté, faute de majorité, le Rassemblement national fait toujours de ce sujet sa priorité. Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale et député RN du Nord, était l'invité d'Europe 1 ce mercredi 3 mai. Ce dernier a affirmé qu'un "moratoire sur l'immigration" était nécessaire. Il n'a pas hésité à critiquer les décisions du gouvernement en prenant en exemple le cas des Alpes-Maritimes, "submergés de mineurs non-accompagnés" dans le village de Châteauneuf-Grasse.
Sécuriser le pays avec diverses propositions
Parmi les projets que souhaite mettre en place le Rassemblement national, une "proposition de loi qu'on soumettra à un référendum aux Français" a été évoquée par le député. "Le lien est très fort entre immigration et insécurité". Pour sécuriser le pays, le parti de Marine Le Pen possède un certain nombre de propositions : dissolution, sanctions pénales "beaucoup plus fortes" ou encore le pointage au commissariat qui a été largement souligné par Sébastien Chenu.
Le problème actuel résiderait dans un contrôle aux frontières inactif selon le vice-président de l'Assemblée nationale : "Ce sont des passoires". Des "tas de moyens permettent aujourd'hui de contrôler des frontières", a expliqué le député RN. L'origine du dysfonctionnement proviendrait du gouvernement et de sa politique migratoire. "Emmanuel Macron voit l'immigration comme un projet. Nous la voyons comme un problème et les Français la voient majoritairement comme un problème".
"Renvoyons ceux qui n'ont rien à faire ici"
"Reprendre à la base" est le mot d'ordre du Rassemblement national, pour savoir "qui a le droit d'entrer et pour combien de temps". Le député en a profité pour rappeler que 25 % des détenus dans les prisons françaises sont de nationalité étrangère. "Renvoyons ces gens qui n'ont rien à faire ici", a poursuivit Sébastien Chenu avant de critiquer ouvertement le ministre de l'Intérieur. "Pour cela, il faut évidemment être autre chose qu'une carpette, comme l'a été Gérald Darmanin devant l'Algérie." Faisant ainsi référence à son récent déplacement dans le pays pour notamment évoquer le dossier de l'immigration avec le gouvernement algérien.