Le député européen François-Xavier Bellamy était l'invité d'Europe Matin lundi. 3:36
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Laura Laplaud , modifié à
Emmanuel Macron ne devrait pas tarder à annoncer le nom de son nouveau Premier ministre. Un nom circule, celui de Catherine Vautrin, une femme issue des Républicains. Pour le député européen des Républicains, François-Xavier Bellamy, invité d'Europe Matin lundi, "un climat de corruption généralisée" est en place.

Depuis quelques semaines, le visage de la France est chamboulé en vue du remaniement ministériel et des élections législatives. Plusieurs noms de femmes politiques ont circulé ces derniers jours pour succéder à Jean Castex au poste de Premier ministre comme celui de Catherine Vautrin, une proche de Nicolas Sarkozy. "Dans le monde d'avant, on n'aurait pas imaginé qu'un député de droite passe à gauche parce que son camp avait perdu, que quelqu'un, d'un seul coup, se décide à dire le contraire de ce qu'il a expliqué pendant cinq ans parce qu'il y a une chance de trouver une place au soleil", a lancé le député européen Les Républicains, François-Xavier Bellamy sur Europe 1.

Les candidats changent de maillot

"On vit dans un climat écœurant", a-t-il jugé. "En Marche a installé cette situation dans laquelle on va débaucher des personnes à droite, à gauche...", a poursuivi le professeur agrégé de philosophie tout en précisant que ce climat était aussi celui d'une "corruption généralisée".

Un climat écœurant qui est aussi présent dans l'investiture des candidats aux élections législatives, selon François-Xavier Bellamy. "Vous avez quelques personnes qui vont être approchées, recrutées, dans une ambiance d'opacité totale, qui pourraient, après s'être opposées à Emmanuel Macron pendant cinq ans, d'un seul coup, rentrer dans sa majorité", a-t-il regretté. "Mais qu'est-ce qu'on dirait, au milieu d'un championnat, de quelqu'un qui quitterait son équipe pour changer de maillot parce que l'équipe d'en face a plus de chance de gagner ? Ça n'a aucun sens !"

Le paysage politique se transforme avec une logique d'alliances en vue des élections législatives. D'un côté, un bloc avec le Rassemblement national, de l'autre un bloc de gauche désormais appelé la Nouvelle Union populaire écologique et solidaire (NUPES), sans oublier le bloc central macroniste dans lequel se trouve des candidats de gauche et de droite comme l'ancien Républicain Éric Woerth. Il "a voté contre tous les budgets présentés par les gouvernements successifs d'Emmanuel Macron. Je ne vois pas comment cette situation peut redonner confiance en la vie publique, en la vie politique", s'est-il exclamé.