Amélie de Montchalin est en ballotage défavorable dans sa circonscription de l'Essonne. 1:30
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Océane Théard, édité par Romain Rouillard , modifié à
Tout juste nommée ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin est en ballotage défavorable dans sa circonscription de l'Essonne en vue du second tour des élections législatives. En cas de défaite, comme le veut la règle imposée par l'Élysée, elle devra démissionner du gouvernement.

Après le premier tour des élections législatives, les regards se tournent vers les 15 membres du gouvernement, engagés dans la bataille. Comme l'exige la règle imposée par l'Élysée, en cas de défaite, ils devront faire leurs valises et quitter le gouvernement. Ce lundi, aucun n'est d'ores-et-déjà élu ou éliminé.

Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Olivier Véran, Gérald Darmanin et Damien Abad sont plutôt bien partis pour l'emporter. En revanche, la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, se trouve en position très délicate. Elle est distancée par Jérôme Guedj, le candidat de la Nupes, dans la sixième circonscription de l'Essonne. Europe 1 s'est rendue à Massy pour connaître la cote de popularité de l'ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

Sur une petite place ensoleillée à quelques mètres de la mairie, quelques habitants lui apportent un soutien sans faille. "Moi, je suis pour Amélie. Je l'ai croisée sur le marché donc on la voit quand même régulièrement. Et puis elle soutient le président et je soutiens le président", affirme cette Massicoise au micro d'Europe 1.

Son rival, Jérôme Guedj, plébiscité par les habitants

Mais c'est justement son statut de figure de la macronie qui pose problème à d'autres électeurs. "De Montchalin, c'est Macron, c'est tout", maugrée une habitante tandis qu'un autre estime que si la gauche arrivait en tête, cela "changera du parti de Macron". 

Quelques mètres plus loin, dans le café "Les trois frères Castillo", le nom d'Amélie de Montchalin est vite balayé par les habitués. On lui préfère son rival, Jérôme Guedj. "Je suis Massicois depuis 1969. Depuis 25-30 ans, Jérôme Guedj est sur Palaiseau, Massy etc...", fait valoir cet habitant qui salue la proximité et l'ancienneté du candidat dans son territoire. "Il est gentil, il parle avec tout le monde, il connaît la situation des gens et il a aidé pas mal de personnes", remarque cet autre Massicois. 

La partie est donc loin d'être gagnée pour Amélie de Montchalin, tout comme pour Clément Beaune, ministre des Affaires européennes, lui aussi en ballotage défavorable à Paris.