Plusieurs cadres de la Nupes, dont Jean-Luc Mélenchon, ont contesté les chiffres du premier tour des élections législatives. 2:05
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avec AFP , modifié à
Plusieurs cadres de l'union de la gauche ont contesté ce lundi les résultats obtenus par la Nupes dimanche lors du premier tour des élections législatives. D'abord annoncées vainqueurs, les forces alliées de la gauche ont finalement terminé en deuxième position, à un cheveu de la majorité présidentielle.

La Nupes ne décolère pas après la publication finale des résultats du premier tour des élections législatives dimanche. L'union de la gauche, d'abord en tête, a finalement échoué en deuxième position (25,66%), juste derrière la majorité présidentielle, créditée de 25,75% des suffrages. Des chiffres contestés par plusieurs cadres à gauche qui accusent le ministère de l'Intérieur de "tripatouillage" pour ne pas avoir correctement additionné toutes les voix de la gauche. 

"C'est clair qu'il y a un doute sur ce que fait Darmanin avec les résultats. Tout le monde comprend que ce sont de mauvais perdants. On ne peut pas avoir des mœurs de République bananière", a fulminé Jean-Luc Mélenchon lundi devant le siège de LFI, visant directement le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'étiquette "Nupes", boudée par certains candidats

Au ministère, on dit s'en tenir aux listes de candidats déclarés. Quant au patron des députés LREM Christophe Castaner, il dénonce une "théorie du complot" des Insoumis. Dans un tweet nocturne, Manuel Bompard, candidat Nupes dans les Bouches-du-Rhône, a fait valoir que "la Nupes réalise 6.101.968 voix (soit 26,8%)", accusant le ministère de l'Intérieur de lui en attribuer moins "pour faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête".

Cette différence de chiffres peut s'expliquer par les différentes étiquettes choisies par certains candidats. Au lieu de se présenter sous la bannière "Nupes", une poignée d'entre eux a choisi la dénomination "Divers gauche". Interrogé par l'AFP, le ministère explique avoir "comptabilisé en Divers gauche" trois candidats "initialement investis par la Nupes" mais ayant ensuite "déclaré vouloir renoncer à cette investiture". 

"Ce n'est pas un jeu, c'est juste notre démocratie"

Par ailleurs, certains candidats de Corse et d'Outre-mer, territoires ne faisant pas partie de l'accord national de la Nupes, n'ont pas été comptabilisés. Dans un communiqué, LFI appelle les médias à mettre en place "leur propre comptabilité", et promet de "une véritable autorité électorale indépendante" si la Nupes est majoritaire aux législatives.

"Ce n'est pas un jeu, c'est juste notre démocratie", a fait valoir Jean-Luc Mélenchon. Pour Christophe Castaner, Manuel Bompard "parle de gens qu'ils soutiennent maintenant alors qu'ils ne les soutenaient pas il y a deux jours". Un commentaire jugé "incroyable" par le candidat Nupes qui, dans un nouveau tweet, a reproché au député LREM de "qualifier de complotistes ceux qui demandent juste une présentation exacte des résultats".