Budget : après les recettes votées, «j'attends le même enthousiasme des députés pour baisser les dépenses», s'agace Amélie de Montchalin
La ministre de l'Action et des Comptes Publics, Amélie de Montchalin, était l'invitée du "Grand Rendez-vous". Au micro de Pierre de Vilno, elle est revenue sur les nombreux impôts votés par les députés ces derniers jours, dans le cadre de l'examen du budget 2026. "J'attends le même enthousiasme des députés pour baisser les dépenses", s'agace-t-elle.
L'Assemblée nationale a été le théâtre de la foire aux taxes ces derniers jours. Hausse de la CSG, augmentation de la contribution exceptionnelle des grandes entreprises, doublement de la taxe sur les GAFAM... Les idées ont été nombreuses dans les rangs du palais Bourbon.
Face aux propositions des députés, qui sont encore loin d'être définitivement validées puisque le projet de loi de Finances 2026 doit encore passer devant le Sénat avant de revenir à l'Assemblée nationale, la ministre de l'Action et des Comptes Publics espère bien voir autant de dynamisme lorsque le partie dépenses sera abordée.
Attention à ne pas "creuser le déficit"
"J'attends le même enthousiasme des députés pour baisser les dépenses", s'agace-t-elle au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/ CNews/ Les Echos.
"Si on regarde le détail, les députés ont baissé les impôts sur les ménages", contrebalance la ministre. " Vous avez 3 milliards de moins d'impôts sur les PME dans le budget 2026. Ils ont créé pas mal de niches fiscales, ils sont revenus sur pas mal d'impôts. C'est un débat qui n'est pas inintéressant", note-t-elle, face aux propositions de taxes qui ont fait la Une de l'actualité, à l'instar de la taxe Zucman qui a été rejetée.
Mais elle prévient : "Moi, je n'ai aucun problème à ce que les impôts baissent. Mais j'attends le même enthousiasme des députés pour baisser les dépenses. Parce que, si on ne fait que voter pour baisser les impôts mais pas les économies, alors on creuse le déficit", conclut-elle.