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Alexandre Chauveau / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Cette année, et plus encore que les années précédentes, le Salon de l'Agriculture est très attendu par les exploitants toujours en colère. Un événement qui sera le premier round politique pour préparer les élections européennes de juin prochain.

Le Salon de l'Agriculture ouvre ses portes samedi à la porte de Versailles à Paris. Le chef de l'État y est attendu dès l'ouverture, avant la venue de la plupart des responsables politiques, et ce, en plein mouvement de contestation des agriculteurs. À moins de quatre mois des élections européennes, le salon s'annonce comme le premier round de la campagne.

Emmanuel Macron mise sur le grand débat

Toutes les formations politiques en ont conscience, l'exécutif d'abord, en première ligne face à la grogne des agriculteurs. Emmanuel Macron joue gros samedi : il mise sur le grand débat et des annonces concrètes pour tenter de désamorcer la crise, qui, si elle venait à durer, pourrait fortement nuire au candidat du parti présidentiel.

La crise agricole, un angle d'attaque pour le RN

Dimanche, ce sera au tour de Jordan Bardella d'arpenter les allées de la porte de Versailles. L'an dernier, le président du Rassemblement national (RN) avait été très chaleureusement accueilli par les agriculteurs. Il compte ce week-end accentuer le contraste avec un Emmanuel Macron potentiellement chahuté la veille. Au RN, la crise agricole est vue comme l'un des symptômes de la politique européenne portée par le chef de l'État et donc un angle d'attaque tout trouvé pour la campagne à venir.

Mais l'argument est aussi partagé chez Les Républicains. François-Xavier Bellamy sera présent lundi sur place, aux côtés de Céline Imart, numéro deux sur sa liste et agricultrice de profession. À la porte de Versailles, la recrue des Républicains sera dans son élément. La droite en fait un argument majeur pour apparaître crédible face à une crise qui pourrait donc bien marquer la campagne des Européennes.