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Budget 2026 : LFI tente de ressouder la gauche pour faire chuter le gouvernement

Alexis Delafontaine - Mis à jour le . 1 min

Le ministre de l'Économie Éric Lombard a appelé dimanche à un effort de "40 milliards d'euros" en vue du budget 2026, s'attirant les foudres du RN et de LFI. Si tous deux se disent prêts à voter une motion de censure du gouvernement, celle-ci ne pourra aboutir sans une unité de la gauche.

L'ombre de la censure plane de nouveau sur le gouvernement. Au lendemain de l'objectif annoncé des 40 milliards d'euros d'efforts budgétaires voulu par le ministre de l'Économie pour 2026, le RN et LFI sont tous deux prêts à appuyer sur le bouton. Cependant, la chute de François Bayrou et de ses ministres ne pourra se faire sans l'unité de la gauche. 

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Les retraites, unique point de crispation

"40 milliards d'économies. Ceux qui ont refusé de voter la censure sont responsables de cette guerre sociale", assène Jean-Luc Mélenchon en visant ses collègues socialistes. L'insoumis Manuel Bompard intensifie de son côté la pression et annonce être "prêt à déposer une motion de censure dans les prochains jours", en demandant leur signature aux députés de la gauche.

Une technique qui ne fait pas osciller Olivier Faure. Le Premier secrétaire du PS assure qu'il ne bougera pas avant le congrès du parti de la rose prévu en juin, car ceci "est trop risqué", selon un cadre socialiste. Cependant, comme le rappelle le député Arthur Delaporte, le budget sera étudié à l'automne prochain, et "tout sera possible" à ce moment-là. Il assure ne pas être "là pour faire 40 milliards d'économies sur le dos des plus précaires". "Ce n'est jamais le sens de ce que nous avons porté et donc la censure est évidemment à portée de main", ajoute-t-il.

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Il demeure néanmoins un point de crispation entre les socialistes et François Bayrou, symbolisé par le conclave sur les retraites. Alors que celui-ci doit se terminer avant l'été, les députés de gauche seront "obligés de censurer" le gouvernement s'ils n'obtiennent "rien du tout" de la part du Premier ministre, conclut un député du parti.