Le ministre du Travail Olivier Dussopt. 0:32
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Romain Rouillard , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, le ministre du Travail Olivier Dussopt a évoqué la tenue des débats à l'Assemblée nationale sur les différents projets de loi voulus par l'exécutif. Au micro de Thierry Dagiral, il a confié avoir «rarement vu autant d'outrance» et espère des discussions plus apaisées à la rentrée.

Le ministre du Travail ne goûte guère à l'ambiance actuelle de l'Assemblée nationale. Alors que les débats font rage dans l'hémicycle autour des différents projets de loi portés par la majorité, Olivier Dussopt a fustigé sur Europe 1 la violence qui pouvait émaner de ces échanges. "J'ai rarement vu un tel spectacle mais le mot n'est pas bien choisi. J'ai rarement vu autant d'outrance", a-t-il dénoncé.

Le ministre fait ici référence aux protestations véhémentes d'une partie de l'opposition au moment des discussions sur les divers projets de loi. Celui sur le pouvoir d'achat a notamment suscité de vifs échanges avant d'être finalement adopté. "Je considère que les meilleurs débats sont ceux qui sont respectueux", a estimé Olivier Dussopt. La question de la suppression de la redevance télé, fixée à 138 euros par an et par ménage a provoqué un tollé à gauche. Plusieurs députés de la Nupes ont accusé le gouvernement de vouloir "démanteler l'audiovisuel public". La mesure a finalement été entérinée. 

L'espoir de débats plus calmes à la rentrée 

L'opposition s'est également écharpée avec la majorité concernant l'enveloppe de 500 millions d'euros pour la revalorisation des pensions de retraites, voulue par cette même opposition. Une disposition finalement rejetée au terme d'une seconde délibération requise par le députés de Renaissance. Un "passage en force", a dénoncé le député LFI Eric Coquerel.

Des débats houleux donc mais Olivier Dussopt se veut néanmoins optimiste. "Je ne désespère pas qu'à la rentrée, les choses soient plus apaisées". D'ici là, le rythme devrait baisser en intensité au sein de l'hémicycle. Depuis plusieurs semaines, l'agenda est particulièrement dense et les parlementaires commencent à tirer la langue. Difficile dans ces conditions de maintenir une ambiance sereine dans les rangs de l'Assemblée.