Le départ de Virginie Calmels, une "décision inéluctable" pour Damien Abad, vice-président des Républicains

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Romain David , modifié à
Le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, a démis dimanche de ses fonctions sa vice-présidente, Virginie Calmels. Le vice-président des Républicains a commenté ce départ sur Europe 1 lundi matin. 
INTERVIEW

La rupture est consommée. Laurent Wauquiez, le patron des Républicains, a limogé dimanche Virginie Calmels, sa vice-présidente, dont il a visiblement peu goûté les remontrances dans les colonnes du Parisien. "Cette décision était inéluctable compte-tenu de la semaine que nous avons vécu", a reconnu au micro d'Europe 1 lundi Damien Abad, également vice-président des Républicains.

Des divergences grandissantes. Alors que la ligne dure de Laurent Wauquiez fait l'objet de vives critiques, jusqu'au sein du parti, Virginie Calmels, proche d'Alain Juppé, s'était faite la porte-voix d'une ligne plus centriste. Samedi, dans son interview au quotidien francilien, elle a notamment reproché au président de la région d'Auvergne-Rhône-Alpes de ne pas être assez rassembleur. "Il y a des débats au sein de notre parti, différentes sensibilités peuvent s'exprimer mais il doit aussi y avoir un principe de loyauté, et ce principe et d'autant plus fort que l'on appartient à l'équipe dirigeante", estime Damien Abad, alors que les divergences de vue entre Virginie Calmels et Laurent Wauquiez se sont nettement creusées il y a deux semaines, après la diffusion d'un tract polémique titré : "Pour que la France reste la France".

" La refondation prend du temps, on ne peut pas se permettre d'avoir des embûches supplémentaires "

"Jouer collectif" pour reconstruire le parti. "Aujourd'hui, la droite ne peut pas se permettre des divisions comme elle les a connues par le passé", estime encore Damien Abad, qui rappelle que le président des Républicains a été élu en décembre avec 75% des suffrages. "Les militants ont d'abord fait le choix d'un président, et ensuite d'une équipe. Virginie Calmels était à ses côtés. À ce moment-là, dans la campagne, il y avait une convergence de vue sur la manière de conduire le parti", concède-t-il. Mais, "la refondation prend du temps, on ne peut pas se permettre d'avoir des embûches supplémentaires", estime le député de l'Ain, qui invite "à jouer collectif, à être en équipe".

Pas assez d'espace politique au centre ? "On en a assez de cette droite des couloirs ou des chapeaux à plume", s'offusque l'élu, qui semble également considérer que les positions défendues par Virginie Calmels brouillent les cartes au sein de l'opposition que tente d'incarner la droite républicaine face à Emmanuel Macron. "Des chemins différents ont été pris par certains, mais notre conviction profonde c'est qu'il n'y a pas d'espace politique entre, d'un côté, le président de la République et, de l'autre, Les Républicains incarnés par Laurent Wauquiez", conclut Damien Abad.