L'Assemblée nationale a observé mardi une minute de silence en mémoire des victimes des attaques du mouvement islamiste Hamas, à l'ouverture d'une séance de questions au gouvernement largement consacrée à la situation au Proche-Orient. "Rien n'excuse le terrorisme et la barbarie", a assuré la Première ministre Elisabeth Borne dans l'hémicycle. "Nous sommes aux côtés du peuple israélien dans cette épreuve". "Horreur, sidération, angoisse : le monde est aujourd'hui en état de choc devant la violence de l'attaque terroriste qui a frappé Israël", a déclaré de son côté la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, avant de lancer cet hommage pendant lequel les députés se sont tous levés.
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"Couper toute aide au développement"
Yaël Braun-Pivet a par ailleurs qualifié Israël de "pays ami", à qui elle a réaffirmé "au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel". Elisabeth Borne reprendra la parole après les interventions de l'ensemble des groupes politiques, pour répondre à leurs questions. Le patron des députés LR a appelé à "condamner sans réserve ceux qui ont commis ces exactions, ces terroristes". "Il faut couper toute aide au développement à ceux qui participent au financement du terrorisme", a-t-il ajouté, plaidant aussi pour des sanctions contre l'Iran et le Qatar "qui financent le terrorisme".
Les députés de son groupe ont ensuite quitté l'hémicycle lors de la prise de parole de la cheffe de file des députés LFI, visés par de vives critiques pour leur réaction aux attaques du Hamas. Mathilde Panot a exprimé "une pensée emplie d'humanité pour les otages, les civils tués en Israël par les actes de terreur perpétrés par le Hamas, ainsi que pour les civils qui, à Gaza, sont tués sous les bombes de Tsahal". Elle a appelé la France à "œuvrer au rétablissement d'un processus de paix qui mène à deux États".