Bruno Le Maire est ministre de l'Economie. 1:23
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Antoine Terrel , modifié à
Dans le Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, Bruno Le Maire a sévèrement critiqué les propositions du Rassemblement national, et écarté les critiques de l'opposition qui voient en Emmanuel Macron et sa majorité un carburant faisant monter Marine Le Pen dans les sondages. "La montée puissante du RN ne date pas d'Emmanuel Macron", assure le ministre de l'Economie.  

Alors que tous les sondages placent Marine Le Pen au second tour de la prochaine élection présidentielle, avec un score en progression par rapport à celui de 2017, Emmanuel Macron et sa majorité portent-ils une responsabilité dans cette montée en puissance du Rassemblement national ? Non, assure sur Europe 1 Bruno Le Maire. Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, le ministre de l'Economie rappelle que "la montée puissante du RN ne date pas d'Emmanuel Macron", et charge violemment le parti fondé par Jean-Marie Le Pen. 

 

"Le RN n'a pas besoin d'autres carburants que nos renoncements, les ambiguïtés des uns et des autres, et les inquiétudes des Français", estime Bruno Le Maire, pour qui la responsabilité "remonte à bien plus loin" que l'accession à l'Elysée de l'ancien conseiller de François Hollande. "Emmanuel Macron a battu Marine Le Pen au second tour, donc s'il y en a bien un qui a mis un coup d'arrêt à la progression, c'est bien Emmanuel Macron". 

"Le parti du rétrécissement et de la capitulation"

"Nous ne faisons preuve d'aucune ambiguïté dans le refus catégorique vis-à-vis du RN", poursuit Bruno Le Maire, fustigeant l'irréalisme des propositions économiques du parti d'extrême-droite. "Ce que propose Marine Le Pen ruinera la France dans des délais très rapides." 

Pour Bruno Le Maire, placer le RN au centre des débats est une erreur. "On lui rend service en le diabolisant." "C'est un petit parti (...) ce n'est pas grand chose", balaie-t-il. "Il n'a pas de grandes personnalités, pas de grand projet". Et de conclure : "Le RN, c'est le parti du rétrécissement et de la capitulation".