La France isolée en Europe sur le sujet de la reconnaissance d'un État palestinien
La France copréside lundi et mardi, avec l'Arabie saoudite, une conférence sur la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Quatre jours après l'annonce d'Emmanuel Macron de la reconnaissance prochaine d'un État palestinien, Paris espère voir d'autres pays européens se lancer sur le même chemin et ainsi sortir de l'isolement.
Quatre jours après l’annonce d’Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'État de Palestine, Jean-Noël Barrot se rend ce lundi au siège de l’ONU. Le ministre des Affaires étrangères compte y lancer un appel afin que d’autres pays suivent la France.
Paris bien seul au sein du G7
Jean-Noël Barrot dit vouloir œuvrer sans relâche pour réunir d’autres pays susceptibles de reconnaître la Palestine. Le ministre lancera un appel ce lundi à New-York pour "enclencher une dynamique encore plus ambitieuse et exigeante qui culminera le 21 septembre". Jour de l’annonce solennelle de la reconnaissance de l’État palestinien par la France à l’Assemblée générale de l’ONU.
"La France est le premier pays du G7 à franchir le pas", se félicite Jean-Noël Barrot, et il en est persuadé, "des pays européens y confirmeront, à leur tour, leur intention de reconnaître l’État de Palestine". Reste que le ministre ne peut s’avancer davantage, car à ce stade, Paris paraît bien seul au sein du G7.
Berlin n’envisage absolument pas de reconnaître un État palestinien à court terme. Londres se montre également très prudent. Et Rome, avec Giorgia Meloni, estime qu’il est trop tôt, qu’il ne faut pas reconnaître un État "avant qu’il n’existe".