La droite en marche vers Macron ?

Plusieurs Républicains seraient prêts à jouer le jeu de la recomposition politique avec Emmanuel Macron.
Plusieurs Républicains seraient prêts à jouer le jeu de la recomposition politique avec Emmanuel Macron. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Aurélie Herbemont, édité par R.Da.
Les dirigeants de la droite se retrouvent mardi soir pour un bureau politique consacré aux élections législatives. L’objectif : déterminer une ligne de conduite après l’élection d’Emmanuel Macron.

Moins de 48 heures après l’élection du nouveau président, les dissensions éclatent. Les dirigeants de la droite se retrouvent mardi soir pour un bureau politique consacré aux élections législatives, et à la validation du programme avant de se lancer dans cette nouvelle bataille électorale. Mais tous ne sont déjà plus sur la même longueur d'ondes après l'élection d'Emmanuel Macron, qui pourrait rebattre les cartes à droite.

La tentation Macron. Beaucoup parient que le parti ne survivra pas, entre ceux qui veulent s'opposer à Emmanuel Macron et ceux qui seraient prêts à travailler avec lui. Pour les premiers, la situation est simple : ils espèrent une revanche aux législatives, pour les second, l'heure est à la cogitation : faut-il ou non s'impliquer dans une possible futur majorité présidentielle ?

Quel chef de gouvernement ? Bruno Le Maire a tranché : il est prêt, avec quelques amis, à jouer le jeu de la recomposition politique. Mais chez les lieutenants d'Alain Juppé, on s'interroge : "Est ce qu'on fait comme d'habitude ou pas ?", confie l'un d'eux, à savoir combattre un président qui n'est pas issu des rangs LR. "L'option ‘comme d'habitude’ n'a pas amené de résultats exceptionnels", ajoute-il. Un autre va plus loin : "Si le président nommait un Premier ministre de droite, on aurait une occasion unique de faire peser nos idées malgré la défaite".

Beaucoup de réflexions, et peu de certitudes, car tous arrive à la même conclusion, des juppéistes aux proches de Xavier Bertrand : "C'est Emmanuel Macron, et lui seul, qui a les cartes en mains".