Jean-Vincent Placé présenté à un juge d'instruction pour des accusations d'agression sexuelle

Jean-Vincent Placé
L'ex-secrétaire d'État écologiste Jean-Vincent Placé doit être présenté ce mardi à un juge d'instruction pour des accusations d'agression et de harcèlement sexuel. © ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
L'ex-secrétaire d'État écologiste Jean-Vincent Placé est en garde à vue depuis lundi après la plainte en novembre d'une ancienne collaboratrice qui l'accuse d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel. Il doit être présenté ce mardi en fin d'après-midi à un juge d'instruction, selon une source judiciaire.

L'ex-secrétaire d'Etat écologiste Jean-Vincent Placé, en garde à vue depuis lundi après la plainte en novembre d'une ancienne collaboratrice qui l'accuse d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel, doit être présenté ce mardi en fin d'après-midi à un juge d'instruction, a fait savoir une source judiciaire.

Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire "des chefs d'agression sexuelle et harcèlement sexuel par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction" ainsi que pour "agression sexuelle", a précisé cette source. La plaignante, ainsi que d'anciens collaborateurs d'élus écologistes, ont depuis l'ouverture de l'enquête été entendus par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier.

L'ex-élu avait été placé en garde à vue lundi dans les locaux de Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet, après la plainte d'Audrey*, ex-collaboratrice qui l'avait suivi du Sénat au secrétariat d'Etat à la Réforme et à la Simplification.

Des faits se déroulant entre 2012 et 2016

Audrey* avait déposé plainte en novembre 2021, accusant Jean-Vincent Placé, 54 ans, de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016. Certains des faits qu'elle dénonçait s'apparentaient également à des agressions sexuelles : la collaboratrice l'accusait notamment de lui avoir "touché les fesses", en août 2015 à Lille, en marge du rassemblement estival d'Europe Ecologie les Verts (EELV).

La seconde agression se serait produite mi-mai 2016 à Séoul (Corée-du-Sud), lors d'un déplacement officiel de Jean-Vincent Placé : dans une voiture, l'ex-secrétaire d'Etat de François Hollande aurait "touché délibérément la poitrine d'Audrey".

Contacté à l'époque de l'ouverture de l'enquête, Jean-Vincent Placé n'avait pas commenté. "Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs", avait-il ajouté. Son avocate, Maître Lisa Janaszewicz, a indiqué mardi midi à l'AFP qu'elle n'avait "pas de déclaration à faire".

Déjà condamné en 2021 pour des faits similaires

En mars 2021, Jean-Vincent Placé a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme chargée de sa sécurité.

En septembre 2018, il avait également été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende pour violences et outrages lors d'une soirée où il avait reconnu avoir été "extrêmement insistant" et "déplacé" avec une cliente.