Jean Rottner : "La question, c'est de savoir si on peut tester les nouveaux clusters"

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Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe 1 ce lundi, le président de la région Grand Est, Jean Rottner, n'est pas inquiet de l'apparition de nouveaux clusters sur le territoire. Selon lui, le principal reste que la France ait les ressources nécessaires pour tester toutes les personnes impliquées dans ces foyers épidémiques. 
INTERVIEW

De nouveaux foyers épidémiques dans des abattoirs, 70 écoles fermées ce lundi pour suspicion de coronavirus, dont sept à Roubaix. Depuis le début du déconfinement, il y a une semaine, pas moins de 25 nouveaux foyers de contamination ont fait leur apparition en France. Est-ce le signe que le déconfinement a été entrepris trop rapidement ? "Non" répond ce lundi, au micro du "Grand journal du soir" d’Europe 1, le président LR de la région Grand Est Jean Rottner. "C'est une chose à laquelle on s'attendait."

"On ferme, on isole, et on attend 14 jours"

Pour l'ancien maire de Mulhouse et ex-médecin urgentiste, la question n'est pas de savoir s'il fallait déconfiner plus tard, mais "si on peut tester autant de nouveaux clusters". Reprenant le triptyque annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe lors de son annonce du plan de déconfinement, "tester, isoler, protéger", Jean Rottner "ose espérer" que la France a les moyens de réaliser les tests nécessaires. Alors que deux foyers ont fait leur apparition ces derniers jours dans sa région, dans une école primaire et dans une caserne de gendarmerie, il se montre ainsi assez serein : "Cela nécessite une enquête approfondie, mais pas d'affolement : on ferme, on isole, et on attend 14 jours."

Vers un va-et-vient des fermetures dans les écoles ? 

Tandis que 185.000 collégiens de 6ème et 5ème ont retrouvé le chemin de l'école ce lundi, ces dernières seraient donc destinées à un va-et-vient dans leur fermeture jusqu'au vacances d'été à chaque fois qu'un cas suspect apparaîtra. Une situation qui entraînerait de nombreuses difficultés, notamment pour les parents. Mais le jeu en vaut la chandelle pour Jean Rottner : "Quand je me balade dans ma ville, je vois des groupes d'adolescents qui déambulent et qui chahutent. Et je crois que pour notre sécurité sanitaire, un milieu fermé réglementé vaut mieux qu'un milieu dans lequel un jeune est livré à lui-même dans un groupe."