Jean-Luc Mélenchon est «toujours du côté des voyous», selon Marine Le Pen

Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a accusé la police de "tuer".
Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a accusé la police de "tuer". © NORBERT GRISAY / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Jean-Luc Mélenchon est-il "du côté des voyous" comme l'affirme Marine Le Pen ? À quelques jours du premier tour des élections législatives, les propos du leader de La France insoumise ne cessent de faire polémique. Il avait accusé le week-end dernier la police de tuer, en parlant des trois policiers qui avaient ouvert le feu sur les passagers d’une voiture à Paris.

Jean-Luc Mélenchon est "toujours du côté des voyous", "jamais des forces de l'ordre", a estimé Marine Le Pen mardi, à cinq jours du premier tour des élections législatives, en défendant la "présomption de légitime défense" pour la police. "Jean-Luc Mélenchon est toujours du côté des voyous, des criminels, il n'est jamais du côté des forces de l'ordre", a affirmé sur Franceinfo la finaliste de la présidentielle, qui dispute à l'insoumis la place de premier opposant à Emmanuel Macron.

"Une police (qui) tue"

Après un contrôle à l'issue duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers samedi à Paris, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé "une police (qui) tue" et exerce "un abus de pouvoir inacceptable". "Ce n'est pas parce qu'il y a quelqu'un qui est mort que les policiers ont commis quelque chose de critiquable", a estimé Marine Le Pen.

La candidate d'extrême droite défend la "présomption de légitime défense" des policiers, qui ont "le sentiment d'être des gibiers". Une disposition qui empêcherait que les policiers soient mis en garde à vue, selon elle.

 

Les deux hommes et la femme qui auraient tiré sur le véhicule sont en garde à vue depuis dimanche dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Pour la députée sortante du Pas-de-Calais, "ce n'est même pas à la justice de juger des propos comme cela (de M. Mélenchon) ce sont aux électeurs de (les) sanctionner".

Marine Le Pen a souhaité que son parti le Rassemblement national "soit à la tête de l'opposition" à Emmanuel Macron, dont elle considère comme acquise la victoire aux législatives, et que le président obtienne "une majorité relative" pour "qu'il n'ait pas les pleins pouvoirs".

"A la différence de Jean-Luc Mélenchon", qui entend gagner et devenir Premier ministre, "j'ai le sens du ridicule", a expliqué Mme Le Pen pour qui l'insoumis a "zéro chance" d'obtenir une majorité de députés.