À quelques mois des élections européennes, Emmanuel Macron ne veut pas perdre sa bataille contre le Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen garde précieusement sa place de favori dans les sondages. Selon plusieurs études, la liste menée par Jordan Bardella remporterait environ 30% des voix en juin prochain, soit 10 points d'avance sur la liste de la majorité.
"Il fait de l'extrême droite son ennemi absolu"
Pourtant, avec la nomination de Gabriel Attal, la Macronie veut voir en lui une "arme anti-Bardella". Interrogé ce dimanche sur le plateau du Grand Rendez-vous, Jean-François Copé se montre sceptique quant à la possibilité de la majorité de lutter contre le Rassemblement national.
"Macron annonce une politique de droite. Il nomme un gouvernement de droite. Il fait de l'extrême droite son ennemi absolu. Sauf que dans le même temps, quand vous regardez, ce ne sont pas des réformes de structure, ce sont des mesures qui ne régleront pas à elles seules le problème" qu'il propose, assure le maire de Meaux.
"Il n'y aura pas de résultats"
"D'autant qu'il ne se donne pas les moyens d'avoir une majorité absolue. Donc ça veut dire que de toute façon, vous n'avez pas les moyens de faire voter des réformes de structure. Et dans le même temps, vous expliquez que votre adversaire absolu, celui qu'il faut combattre, c'est le Rassemblement National. Mais je vous dire une chose : la réalité, c'est quoi ? C'est qu'il n'y aura pas de résultats. Or, si les Français votent pour l'extrême droite, voire l'extrême gauche, c'est parce qu'ils en ont marre de ne pas voir de résultats", poursuit-il.
Et de conclure : "Le fait qu'ils ne se donnent pas les moyens d'avoir des résultats, fait d'Emmanuel Macron l'allié objectif de l'extrême droite", insiste Jean-François Copé.