Jean Castex a refusé jeudi soir de s'engager sur un calendrier précis de réouverture. 1:24
  • Copié
Hélène Terzian, édité par Romain David
Jeudi soir, le Premier ministre a tenu à donner aux Français un horizon pour le déconfinement, tout en restant évasif sur le calendrier de réouverture des commerces et lieux fermés au public. Si l'exécutif table sur la mi-mai, il se garde de donner une date précise, que la situation sanitaire l'obligerait éventuellement à repousser.

L'exécutif se contente d'entrouvrir la porte, pour ne pas devoir la refermer aussitôt. Jean Castex s'est exprimé jeudi soir pour annoncer la levée progressive des restrictions mises en place face à la troisième vague épidémique du Covid-19. Comme prévu, le Premier ministre a confirmé la rentrée scolaire lundi et la fin des limitations de déplacements à partir du 3 mai. Quant à la réouverture de certains lieux fermés, comme les commerces, les terrasses ou encore les lieux de culture, l'horizon de la mi-mai a été évoqué mais avec beaucoup de prudence.

Date de réouverture : un flou savamment entretenu

Avec une "situation sanitaire qui s'améliore", Jean Castex fait sauter deux verrous : l'école, avec le retour des élèves en maternelle et en primaire lundi, et le 3 mai, la limitation des déplacements. Mais pour le reste, le gouvernement garde le pied sur le frein. Certes "les commerces, activités culturelles, sportives et terrasses pourraient rouvrir autour de la mi-mai", mais s'agit-il du 13 mai, juste avant le week-end de l'Ascension ou bien du lundi 17 ?

"Ça va venir bientôt", répond-t-on à Matignon. "Si on veut que les citoyens restent vigilants, on ne peut pas envoyer 50.000 messages".

Le couvre-feu, une mesure à laquelle l'exécutif continue de s'accrocher

Pourtant s'il y en a bien une date que les Français attendent, c'est celle de la fin du couvre-feu. Là aussi, le gouvernement marche sur la pointe des pieds. Il sera maintenu "jusqu'à nouvel ordre", affirme le Premier ministre, qui renvoie une fois de plus à "la mi-mai". "Nous verrons, dit-il, où en sera la situation épidémique". Y aura-t-il une différence en fonction des territoires ? "Pourquoi pas", confie son entourage, qui insiste sur l'efficacité du couvre-feu. "Ce n'est pas la mesure qu'on lâchera en premier", précise-t-on.