Samia Ghali a annoncé qu'elle soutiendrait Benoît Payan. 3:04
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée jeudi d'Europe 1, la deuxième adjointe à la mairie de Marseille, qui a annoncé que son groupe voterait pour le premier adjoint Benoît Payan, a justifié son choix. "J'ai passé un contrat avec le Printemps marseillais. Je veux l'amplifier et l'accélérer", explique-t-elle. 
INTERVIEW

C'est la fin d'un vrai-faux suspense. Jeudi, la deuxième adjointe à la mairie de Marseille Samia Ghali a annoncé que son groupe voterait bien pour Benoît Payan, le premier adjoint socialiste, pour succéder à Michèle Rubirola, qui a annoncé mardi sa démission. Invitée d'Europe 1, l'ex-PS a regretté les trop faibles résultats obtenus jusqu'à présent, mais assure qu'elle souhaite la réussite de Benoît Payan. "Je l'accompagnerai pour voir réussir Marseille", promet-elle. 

"On votera Payan", confirme l'élue, qui dirige un groupe de neuf conseillers de gauche. "J'ai passé un contrat avec le Printemps marseillais. Ce contrat, je le continue, je veux l'amplifier et l'accélérer", justifie-t-elle. 

"On n'a pas encore répondu aux attentes des Marseillais"

Et Samia Ghali l'assure, son soutien à Benoît Payan n'a pas été conditionné à une quelconque "contrepartie". "La seule contrepartie est qu'on puisse apporter des réponses aux Marseillais", répond-elle. 

Car pour l'élue des quartiers nord, les résultats de la nouvelle équipe municipale ne sont pas encore à la hauteur des espérances des électeurs marseillais. "On n'a pas encore répondu aux attentes", estime-t-elle. 

"Il fallait un chef d'orchestre" 

Mais la démission de Michèle Rubirola, élue en tant que chef de file d'une large alliance de gauche, et son remplacement par un pur produit du PS ne sont-ils pas une trahison des électeurs ? "Je ne suis pas dans les rouages ou l'antichambre du Printemps marseillais", élude Samia Ghali, qui se dit toutefois "fatiguée" par le feuilleton politique qui anime la cité phocéenne depuis des mois. "On ne parle que des personnes et pas des Marseillais", regrette-t-elle. 

Ces six premiers mois, reconnaît ainsi la deuxième adjointe, "ont été aussi difficiles pour nous", alors que Michèle Rubirola s'était absentée près d'un mois pour raisons de santé. "Il fallait un chef d'orchestre", dit Samia Ghali. "C'est dur de pouvoir travailler sans avoir de directive".