Des députés de la Nupes ont déposé une proposition de loi visant à interdire l'usage des jets privés. 1:34
  • Copié
Alexis Delafontaine
67 députés de la Nupes, 63 Insoumis et quatre communistes, ont déposé une proposition de loi visant à interdire l'usage des jets privés au sein du territoire français. Un texte qui ne fait pas l'unanimité au sein de l'alliance. L'écologiste Julien Bayou et d'autres députés estiment cette interdiction impossible et préfèrent opter pour la régulation. 

C’est le sujet qui agite la gauche depuis cet été : les jets privés. Si l’ensemble de la Nupes est d’accord pour dénoncer "une injustice" face à l’urgence climatique, en interne, les différents membres de l’alliance n’arrivent pas à s’accorder sur la méthode à appliquer.

"Ce n'est pas le commun des mortels qui utilise un jet privé"

Entre la forte incitation et l'interdiction totale, aucun compromis n'est envisageable pour le moment. Alors, en attendant, chacun travaille en ordre dispersé. Les Insoumis proposent d'interdire totalement les jets privés sur le territoire français. Face à cette position radicale, l'écologiste Julien Bayou considère cette interdiction impossible et préfère être réaliste. Le leader des Verts assume d'ailleurs de travailler directement avec le ministre des Transports, Clément Beaune, pour mieux réguler l'activité des jets privés. Un dialogue avec le gouvernement qui exaspère les plus radicaux de la Nupes. L'Insoumis Thomas Porte, à l'initiative de cette mesure, défend sa position. 

"Nous, on ne croit pas que c'est faire du buzz. On croit que c'est une mesure qui est urgente écologiquement. Ce n'est pas le commun des mortels qui utilise un jet privé. Ce sont une minorité qui aujourd'hui crame la planète avec des comportements que nous on considère comme criminels", explique-t-il sur Europe 1. 

Une question qui fait rejaillir les désaccords au sein de la Nupes

Le Parti socialiste, de son côté, refuse les propositions des Insoumis et préfère la régulation. Pour conclure, la question des jets privés fait rejaillir au sein de la Nupes tous les non-dits, les tabous et les nombreux désaccords qui restent bien présents entre les formations de gauche et d'extrême gauche à l'Assemblée nationale.