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Jean-Rémi Baudot, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Emmanuel Macron l'a affirmé, il faut regarder l'immigration "en face". Jean-Rémi Baudot s'est rendu mardi, pour Europe 1, dans les couloirs de l'Assemblée nationale pour jauger le soutien des députés La République En Marche à leur président sur cette question.
REPORTAGE

Devant 200 parlementaires La République en Marche (LREM), Emmanuel Marcon a affirmé, lundi soir, qu'il fallait regarder le sujet de l'immigration "en face" et ne pas être "un parti bourgeois" car ce sont les classes populaires "qui vivent avec" et ont migré vers l'extrême droite. Le président de la République prépare ainsi ses troupes en vue du débat sur la question de l'immigration organisé à l'Assemblée nationale le 30 septembre prochain. Europe 1 est allée à la rencontre des députés LREM, mardi, pour recueillir leur réaction au micro d'Europe 1.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le message semble être passé au sein de la majorité. Suite à la déclaration d'Emmanuel Macron, il n'y aucune voix discordante. Même les chantres de l'aile gauche d'En Marche soutiennent le point de vue présidentielle. L'immigration est unanimement reconnu comme un sujet dont il faut parler.

"Débattre de ces sujets-là est nécessaire"

Le député marcheur Aurélien Taché défend cette position. Il dénonce les postures de la gauche dont il est issu : " Il ne faut pas avoir le progressisme honteux en matière migratoire. C’est parce que les progressistes, la gauche par exemple dans les années qui ont précédé, n’ont pas affirmé suffisamment leurs valeurs et aussi leur capacité à amener des solutions qui fonctionnent dans ce domaine que les nationalistes ont progressé".

Les députés Insoumis, eux, s'insurgent. Parler immigration ferait le jeu de la droite et de l'extrême-droite. Une posture rejetée par Olivier Véran, autre député En Marche : "Je suis à l’opposé totale des thèses du Rassemblement national ou de la droite dure sur ces questions-là mais pour autant, j’estime que débattre de ces sujets-là n’est non seulement pas insultant mais nécessaire".

La majorité fait donc bloc autour de son président, y compris pour l'aile gauche de La République En Marche. Rendez-vous le 30 septembre prochain à l'Assemblée nationale pour les premiers débats.