Immigration : les clandestins "doivent faire leurs bagages", estime Dupont-Aignan

Pour Nicolas Dupont-Aignan, "l'Europe est submergée par un flot migratoire".
Pour Nicolas Dupont-Aignan, "l'Europe est submergée par un flot migratoire". © Martin BUREAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Nicolas Dupont-Aignan a salué mardi les propos controversés du patron de l'extrême droite italienne, Matteo Salvini, sur les clandestins.

Nicolas Dupont-Aignan s'est trouvé un allié idéologique en Italie. Le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a affirmé mardi que les immigrants clandestins devaient "faire leurs bagages", reprenant à son compte des propos du patron de l'extrême droite italienne Matteo Salvini. "Enfin, enfin un discours clair", a réagi sur franceinfo Nicolas Dupont-Aignan.

"Dire les choses crûment". "Le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire les valises", avait lancé samedi en Sicile le chef de la Ligue, nouveau ministre de l'Intérieur. "Je veux contrôler les frontières, supprimer l'aide sociale qui sert d'appel d'air, expulser les clandestins. Oui, ils doivent faire leurs bagages", a développé Nicolas Dupont-Aignan. "Il y a un moment il faut dire les choses crûment parce que sinon ce seront les Européens, les Français, qui feront leurs bagages, c'est-à-dire qu'ils ne seront plus français dans leur propre pays".

"On dénie à l'Europe les moyens qu'utilisent la plupart des pays du monde", a affirmé le député de l'Essonne, citant l'Australie et le Canada. "C'est-à-dire que les clandestins doivent repartir dans leur pays. Tant qu'on ne fera pas ça, l'Europe sera submergée par un flot migratoire". Pour Nicolas Dupont-Aignan, la Ligue "est un mouvement de droite, mais ce n'est pas un mouvement d'extrême droite".

Une alliance en vue ? À la question de savoir s'il pourrait s'associer à ce mouvement lors de la campagne des élections européennes, Nicolas Dupont-Aignan, qui refuse pour l'heure la proposition de liste commune de Marine Le Pen (Rassemblement national, ex-FN), a répondu "nous verrons où nous en serons". "Mais il est clair pour moi que Le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) est déjà un partenaire. Et la Ligue italienne, le gouvernement italien, doit être soutenu et je me réjouis qu'Orban ait été réélu très largement par le peuple", a-t-il ajouté, jugeant qu'"il est temps que les peuples d'Europe reprennent en main leur destin".