"Il a tout mon respect" ou "c'est du théâtre" : le coup de colère d'Emmanuel Macron ne laisse pas indifférent les Palestiniens

Emmanuel Macron s'en est pris aux forces de l'ordre israéliennes à l'approche de la Basilique Sainte-Anne
Emmanuel Macron s'en est pris aux forces de l'ordre israéliennes à l'approche de la Basilique Sainte-Anne © Ludovic Marin / AFP
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Clothilde Mraffko, édité par Thomas Vichard
Le coup de colère au fort accent français d'Emmanuel Macron mercredi n'est pas passé inaperçu à Jérusalem. Le président s'est énervé contre un policier israélien qui voulait rentrer dans la Basilique Sainte-Anne, territoire français. Une colère qui rappelle celle de Jacques Chirac en 1996, considéré comme défenseur de la cause palestinienne, contrairement à Emmanuel Macron. Les Palestiniens ont réagi à ce coup de sang. 
REPORTAGE

Comment les Palestiniens ont-ils vécu la colère d'Emmanuel Macron contre un policier israélien ? Mercredi, le président français s'est emporté contre des forces de sécurité israéliennes, alors qu'il voulait entrer dans la Basilique Sainte-Anne, située dans le territoire français de Jérusalem. Ce coup de sang fait écho à celui de Jacques Chirac il y a 24 ans. Mais contrairement à son prédécesseur, Emmanuel Macron n'est pas perçu comme un soutien de la cause palestinienne.

La vidéo de l'altercation provoque tout de même des sourires aux Palestiniens dans la vieille-ville de Jérusalem. "Il a vraiment bien fait, il a tout mon respect" s'exclame un passant, "C'est la deuxième fois, la première, c'était avec Jacques Chirac, je m'en souviens j'étais là", assène un autre. D'ailleurs, Emmanuel Macron aurait carrément suivi le modèle de l'ancien Président. "Lui, il a le même style et ils défendent la même chose : qu’on respecte le peuple palestinien", juge Nizar Nachi.

"C'est du théâtre"

Autour d'un brasero aux odeurs d'encens, dans une échoppe de Jérusalem, on trouve un peu plus de sceptiques. "C'est du théâtre tout ça, il joue pour le show", juge Gérald Diab. "C'est politique, ce n'est pas pour nous", complète son ami, Abu Anthar. Mais les deux hommes attendent autre chose de la France. Plus qu'un coup de sang, ils espèrent un acte contre l'occupation israélienne. Pour l'instant, Emmanuel Macron n'a fait aucune annonce dans ce sens.

Une quarantaine de dirigeants du monde entier se retrouvent en ce moment en Israël pour commémorer le 75ème anniversaire de la libération d'Auschwitz, où plus d'un million de juifs avaient été exterminés.