Ian Brossat 3:00
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Mathilde Belin , modifié à
Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris et candidat PCF aux européennes, estime lundi sur Europe 1 que si les banlieues ne sont pas "gilets jaunes", elles "partagent la même colère à l'égard du président". 
INTERVIEW

Alors qu’Emmanuel Macron est à Évry-Courcouronnes lundi, dans l'Essonne, dans le cadre du "grand débat national", le porte-parole du Parti communiste et tête de liste PCF aux élections européennes Ian Brossat dénonce l’inaction du président en faveur des quartiers populaires. "La seule banlieue qui peut se satisfaire d’Emmanuel Macron, c’est Neuilly. Pour le reste, les banlieues populaires n’ont fait que subir depuis un an et demi, on ne peut pas dire qu’elles aient été beaucoup servies par la politique du président", tacle au micro de Sonia Mabrouk Ian Brossat.

"Evidemment, il y a des difficultés (dans les banlieues) qui remontent à plus longtemps, mais Emmanuel Macron n’a strictement rien fait pour les quartiers populaires" depuis son arrivée à l’Elysée, martèle l’adjoint à la mairie de Paris, en charge du logement, pointant notamment du doigt le secteur HLM "qui a subi des mesures de coupes financières terribles de la part de l’Etat".

Ne pas opposer les banlieues et la France rurale. Et "si les banlieues ne sont peut-être pas 'gilets jaunes'", elles "partagent une même colère très forte à l’égard du président et de sa politique", poursuit l'élu communiste. "Les habitants disent leur ras-le-bol des politiques d’austérité, de voir les services publics disparaître… Ils demandent l’égalité, et cette revendication, Emmanuel Macron ne l’entend pas."

Et à ceux qui soutiennent que les nombreux "plans banlieues" engagés depuis quarante ans ont fait de la France rurale la "grande oubliée" des politiques, Ian Brossat estime qu’il ne faut pas les opposer, mais au contraire les rassembler : "Je n’aime pas cette petite musique qui consiste à opposer les quartiers populaires aux territoires périphériques. La France rurale a souffert autant que la banlieue et aujourd’hui, on a besoin d’aider ces territoires là, les deux, et pas les uns contre les autres... Et la meilleure solution face à ces difficultés, c’est le service public."