Grèves : pour Clément Beaune, le service minimum est «un slogan»

Clément Beaune met en garde à ne pas mettre en danger le droit de grève, après la proposition des sénateurs LR d'interdire de faire grève certains jours.
Clément Beaune met en garde à ne pas mettre en danger le droit de grève, après la proposition des sénateurs LR d'interdire de faire grève certains jours. © Ludovic MARIN / AFP
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Europe 1 avec AFP
Interrogé ce lundi matin sur le service minimum dans les transports en commun lors d'un mouvements social, le ministre des Transports Clément Beaune a estimé qu'il ne s'agissait que "d'un slogan". Dans le même temps, des sénateurs LR ont l'intention de déposer un projet de loi pour interdire la grève durant les jours d'affluence. Mais Clément Beaune met en garde contre cette idée.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a estimé lundi que l'instauration d'un service minimum dans les transports était "un slogan", alors que des sénateurs LR ont l'intention de déposer un projet de loi pour interdire de faire grève les jours de grande affluence. "Je n'aime pas les slogans et les débats ressassés. Le service minimum, c'est un slogan, en réalité", a déclaré Clément Beaune sur LCI.

Une dizaine de sénateurs LR ont annoncé dimanche une proposition de loi "pour interdire la grève dans les transports les jours fériés et lors des départs et retours de vacances", évoquant "la gréviculture française". "Je suis pragmatique et je veux bien qu'on regarde", a indiqué le ministre, remarquant cependant que "le débat a (déjà) eu lieu" sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Une loi qui pourrait être améliorée

La "loi sur le service minimum" de 2007, qui n'a en réalité instauré qu'un service prévisible en cas de grève, pourrait être améliorée, a-t-il dit, jugeant le débat "compliqué" et insistant sur une solution "respectueuse du droit de grève, qui est un droit constitutionnel (...), et de manière efficace avec la boussole qui est la protection des usagers". Clément Beaune a une nouvelle fois appelé "les organisations syndicales à la responsabilité pour samedi 11 février", quatrième journée de protestation nationale contre la réforme des retraites, et premier jour des vacances scolaires dans la zone B. 

"Il faut prendre en compte" les départs en vacances dans le choix des actions syndicales, alors que les syndicats de la SNCF sont encore divisés sur la question, a-t-il insisté.